Le 8 avril 2013, Charlène, une Marnaise de 15 ans, perdait la vie lors d'un accident de car alors qu'elle partait en voyage scolaire à Prague. Presque deux ans après le drame, ses parents espèrent obtenir des réponses lors d'un procès qui devrait se tenir d'ici la fin de l'année 2015.
Cela fait déjà deux ans que les parents de Charlène Hénon attendent des réponses sur les circonstances du drame qui a coûté la vie à leur fille de 15 ans. Le 8 avril 2013, 36 élèves du collège Notre-Dame de Reims sont victimes d’un accident de car près de Prague. Charlène n'y survit pas. Les enseignants et les enfants blessés sont rapatriés en France. Le chauffeur du bus décède 16 jours plus tard.
L'accident aurait-il eu lieu si deux chauffeurs avaient voyagé ensemble ? Les conditions de repos du chauffeur ont-elles été respectées ? Ce sont ces questions entre autres qui devraient être posées dans le procès qui se tiendra d'ici la fin de l'année au tribunal correctionnel de Reims.
Une dizaine de personnes pourraient se porter parties civiles.
Le procureur de Reims a reçu cette semaine les familles pour faire le point sur l'enquête.
Rappel des faits
L'autocar qui transportait une quarantaine de personnes était à destination de Prague dans le cadre d'un séjour linguistique et touristique du 8 au 12 avril 2013. L'accident s'est produit sur une autoroute au niveau de la ville de Rokycany, en République Tchèque, à 80 km à l'ouest de Prague. Pour une raison indéterminée, le bus a brusquement quitté l'autoroute. Selon les premières constatations, le bus aurait quitté sa trajectoire, percuté le pilier d'un pont et se serait encastré dans le remblais sur le côté de la route.Un transporteur régional
Les participants à ce voyage étaient transportés par la compagnie Champagne Mobilités (groupe RATP), installée dans l'agglomération rémoise.Cela faisait 14 ans que le chauffeur était à ce poste au sein de cette société.
Le car était âgé de trois ans. Il possédait des ceintures de sécurité pour tous les passagers.
Un changement de chauffeur a été effectué au niveau de Saint-Avold (Lorraine), après 230 kilomètres. Il restait donc un peu plus de 670 kilomètres à parcourir pour un seul chauffeur.
Voir notre reportage diffusé dans notre 19/20 de ce mercredi 18 mars :