Après cinq suicides dont deux de la région de Reims, un syndicat d'infirmiers interpelle François Hollande

La Coordination nationale infirmière a interpellé ce vendredi François Hollande sur le malaise de la profession après les suicides de cinq "collègues" cet été dont deux du service médical interprofessionnel de la région de Reims, selon ce même syndicat.

 "Après les suicides de nos collègues, le 13 juin à Toulouse, le 24 juin au Havre, le 30 juin à Saint-Calais, de nouveau le 23 juillet l'une des cinq infirmières du service médical interprofessionnel de la région de Reims" s'est donné la mort "chez elle", comme une deuxième infirmière "de ce même service" trois semaines plus tard, rappelle Nathalie Depoire, la présidente de la CNI (Coordination nationale infirmière) à l'AFP. 

Le syndicat en appelle ce vendredi au président de la République. "Vous, président de la République, très occupé, vous n'avez peut-être pas encore été informé de l'été tragique que vient de vivre le monde de la santé" ironise Mme Depoire.

Ces drames ont suscité une vive émotion parmi les représentants de la profession, dans la presse sur les réseaux sociaux. Beaucoup y ont vu le reflet de conditions de travail dégradées même si, pour l'heure, seul un suicide a été reconnu accident du travail, un infirmier s'étant donné la mort au CHU de Toulouse où il exerçait. 

Jusqu'à alors critiquée pour son absence de réaction publique, Marisol Touraine s'est dite "profondément attristée" par ces décès, tout en rappelant que des "investigations" étaient en cours, dans une interview publiée jeudi sur le site Espaceinfirmier.fr.

Il faut "à l'évidence amplifier les efforts" en matière de prévention des risques psycho-sociaux, une thématique "trop longtemps sous-estimée au sein des établissements", reconnaît-elle, selon le site.

Elle promet ainsi pour l'automne "une série de nouvelles mesures, qui s'appuieront notamment sur les travaux actuellement menés par l'Inspection générale des affaires sociales (Igas)".

Celles-ci complèteront le travail déjà engagé depuis 2012 sur lequel insiste la ministre, mais qui peine à porter ses fruits "sur le terrain", où la situation se "détériore", selon Mme Depoire."


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