L’Etat a tranché interdisant la création de nouvelles "zones de mouillages organisés" près des plages de Porto-Vecchio (Corse-du-Sud), à la grande satisfaction du mouvement nationaliste U Riacquistu di Portuvechju qui protestait contre "une privatisation du domaine publique maritime".
La commune de Porto-Vecchio dénombre chaque été plusieurs dizaines de mouillages, qui fleurissent illégalement le long de ses plages. Le phénomène était particulièrement visible au sud de la commune, de la plage du golfe de Santa Giulia à Palombaggia, selon la mairie.
Des propriétaires de villas et d'établissements côtiers pensaient avoir trouvé une solution en se fédérant en association pour monter des "zones de mouillages organisés". Certains projets faisaient ainsi état de mini-port, devant la plage, pouvant accueillir "56 unités réparties sur 85.680 m2".
La situation était particulièrement dénoncée par le mouvement nationaliste U Racquistu di Porti Vecchiu qui protestaient contre "une privatisation du domaine publique maritime".
Les services de l'Etat lui ont donné raison dans une récente décision, interdisant la création de nouvelles zones d'amarrage de bateaux au motif principal que "les demandes étaient de nature à destiner l'usage du plan d'eau et du domaine public maritime essentiellement aux membres des associations résidentielles". En clair, une privatisation de la mer.
Reportage: Anne-Marie Leccia, Jean-Luc Leccia