Le Président de l’exécutif de Corse Gilles Simeoni était l’invité du Corsica Sera. Il a précisé sa volonté de faire de Femu a Corsica un parti de gouvernement et est revenu sur le rôle de l’Assemblée de Corse dans l’obtention de nouveaux moyens aériens contre le incendies.
Jeudi, Une grande partie de la session de l'Assemblée de Corse était consacrée à la carence des moyens aériens pour combattre les incendies. Gilles Simeoni a rappelé les événements qui ont permis l’obtention de deux Tracker et deux Canadair pour lutter contre les incendies sur l’île.
Gilles Simeoni, président de l'exécutif
« Le conseil exécutif de Corse, en concertation étroite avec les présidents et les directeurs des SDIS 2A et SDIS 2B, ont pris leurs responsabilités en disant « Soit l’Etat est capable de mettre les moyens, soit, si l’Etat ne met pas les moyens, nous affréterons nous-mêmes les moyens de lute aérien. Nous ferons l’avance des moyens nécessaires mais nous présenterons ensuite la facture à l’Etat, parce que si nous faisons cela, c’est qu’il y a une carence. »
« Il y a eu une forme de bras de fer [avec l’Etat]. Sans doute pris par d’autres enjeux, le ministère de l’Intérieur et les services compétents au plan national n’ont sans doute pas pris la mesure de ce qu’il pouvait se passer en Corse. Et nous ne pouvions pas accepter, d’une part, que le feu de Biguglia risque de repartir vers Furiani et prenne des conséquences catastrophiques ; et d’autre part, que pour les 3 jours annoncés avec un grand vent, nous restions démunis en matière de moyens de lutte aériens. »
Politique
Gilles Simeoni, président de l'exécutif
Sur le plan politique, samedi se réunit à Corte la réunion fondatrice du grand parti de gouvernement qu’il appelle de ses voeux.
« C’est une fusion naturelle. Nous avons été au tout début un mouvement et une famille politique de résistance. Nous devons continuer à l’être. Nous avons ensuite été une force de proposition, notamment dans l’opposition avec Femu a Corsica. Le mouvement doit continuer à avoir ce rôle pour alimenter le débat public en idées nouvelles et puis nous devons devenir désormais une force de construction et de responsabilité puisque nous avons la responsabilité de construire ce pays. Il faut maintenant construire ensemble un outil qui soit à la hauteur des enjeux. »
« Il s’agit simplement aujourd’hui d’aller encore plus loin, en permettant à des femmes et à des hommes qui hier n’étaient pas nationalistes et qui se reconnaissent dans la démarche de se l’approprier et de devenir à leur tour des militants. »