La Corse a relevé comme sur tout le reste du territoire son niveau de risque de grippe aviaire à "élevé" après la découverte la semaine dernière de nouveaux cas provoqués par des oiseaux migrateurs, ce qui entraîne des mesures de surveillance sur les réserves naturelles.
L'ensemble du territoire est concerné après la découverte de foyers d'influenza aviaire H5N8, "hautement pathogène" pour les oiseaux, dans des élevages du Sud-Ouest et de cas dans la faune sauvage dans le Pas-de-Calais et en Haute-Savoie.
Tant que les flux migratoires ne sont pas terminés, le risque est de voir des oiseaux migrateurs qui se posent et meurent dans les zones humides ou en dehors.
Au sud de Bastia, la réserve naturelle de l´étang de Biguglia, qui constitue la plus grande zone humide de Corse, reconnu en 1991 comme étant d'importance internationale, est placée sous étroite surveillance.
"Nous avons une attention particulière concernant certaines espèces d’oiseaux comme les canards plongeurs, particulièrement les Fuligule morillon et milouin, qui sont les espèces les plus suceptibles d’être touchés", indique François Pasquali, conservateur de la réserve naturelle de l'étang de Biguglia.
Depuis la mise en place de cette surveillance, "aucune mortalité n’a été constatée" sur la zone humide. En cas de décès d’un oiseau sauvage, des prélèvements sont effectués et envoyés à un laboratoire agréé sur le continent à fins d’analyse.
Le risque "élevé" déclenche l'instauration de mesures de protection renforcée, dont l'obligation de confinement ou de pose de filets pour empêcher tout contact avec les oiseaux sauvages pour tous les élevages commerciaux de volailles et les basses-cours, et l'interdiction de tout rassemblement de volailles vivantes, en particulier sur les marchés.