Incidents de Corte : sept mises en examen

Sept militants nationalistes corses, âgés de 19 à 25 ans, ont été mis en examen jeudi soir pour leur implication présumée dans le saccage de deux banques fin 2016 en marge d'une manifestation à Corte et la découverte de plusieurs cocktails Molotov.

Trois des hommes présentés jeudi soir à un juge d'instruction de Bastia ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs, destruction de biens et violences sur dépositaires de l'autorité publique" et écroués à Borgo. Les quatre autres, poursuivis pour "association de malfaiteurs", ont été placés sous contrôle judiciaire. 

Les sept jeunes gens, qui nient les faits, sont des proches du syndicat étudiant nationaliste Ghjuventù Independentista (GI) et du groupe de supporters Bastia 1905, a-t-on indiqué de source judiciaire.

Selon l'accusation, des traces d'ADN appartenant à certaines des personnes mises en examen ont été retrouvées.

Les demandes de remises en liberté de Battì Maestracci, Guillaume Amadei et Yohan Hemery ont été refusées. Ils restent incarcérés à Borgo, a-t-on appris mardi 30 mai.

Intervenante : Me Marie-Pierre Finalteri, avocate de la défense ©France 3 Corse ViaStella

L'enquête porte sur cinq faits commis entre le 14 février 2016 et le 22 mars 2017 à Corte (Haute-Corse).

Le 14 février 2016, 61 cocktails Molotov avaient été découverts à l'issue d'une manifestation organisée en soutien à des supporters du club de Bastia interpellés.

Le 17 novembre 2016, la sous-préfecture de Corte avait essuyé un jet de cocktails Molotov. Un mois plus tard, deux agences bancaires étaient dégradées et des gendarmes mobiles étaient la cible de cocktails Molotov après une manifestation de jeunes nationalistes.

Le 22 mars 2017, plusieurs cocktails Molotov avaient été lancés, toujours contre la sous-préfecture de Corte. 

Les présidents nationalistes de l'assemblée et de l'exécutif corse Jean-Guy Talamoni et Gilles Simeoni ont exprimé jeudi leur soutien à une dizaine de jeunes nationalistes interpellés mercredi pour leur implication présumée dans ces incidents, dénonçant un "cycle répressif". 

Ces nouvelles mises en examen interviennent dans un contexte marqué au cours des derniers mois sur l'Île de Beauté par des débordements violents lors de manifestations de jeunes indépendantistes ou de supporters de foot, des accrochages avec les forces de l'ordre ou des dégradations à l'explosif de bâtiments publics et privés. 

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