La sécurité a été renforcée en Corse dans le cadre de la lutte antiterroriste, ont indiqué vendredi 29 juillet les préfets de Corse-du-Sud et de Haute-Corse, au lendemain d'une demande en ce sens de l'Assemblée de Corse.
"Nombre des demandes formulées à l'égard de l'Etat sont effectivement mises en oeuvre en Corse depuis l'état d'urgence et ont été encore renforcées après l'attentat de Nice" du 14 juillet, écrivent les préfets dans un communiqué commun.
Ils mentionnent notamment le renforcement de le sécurité "à l'égard des lieux de culte ou des individus faisant l'objet d'un signalement".
La sécurité a encore été renforcée, selon les préfets, près des lieux les plus fréquentés, comme les plages, et à l'occasion des grands rassemblements estivaux, dans les ports et aéroports et lors des grandes manifestations religieuses.
L'Assemblée de Corse a voté jeudi une résolution demandant la fermeture des lieux de culte musulman fondamentalistes et un renforcement de la sécurité.
Les préfets ont indiqué avoir pris note de la demande de la Collectivité territoriale de Corse d'un "échange régulier sur le risque terroriste".
Ils ajoutent que le "niveau de la menace demeure inchangé en Corse" où "aucun projet d'action terroriste n'a été décelé depuis les attentats de Charlie Hebdo", en janvier 2015.
Ils démentent qu'un projet d'attentat ait été déjoué en juin comme l'avait affirmé jeudi l'organisation clandestine Front de libération nationale de la Corse du 22 octobre dans un communiqué.
Dès jeudi soir, sur le plateau de France 3 Corse ViaStella, le coordonnateur pour la sécurité en Corse, Nicolas Lerner, a balayé ce qu'il considère comme des "rumeurs" et a assuré "qu'aucun projet d'attentat n'a été décelé ou déjoué en Corse".
Il a également rappelé qu'"un peu moins de 10 personnes font l'objet d'une fiche S, certains d'ailleurs depuis des années" et que "depuis novembre une quarantaine de personnes ont donné lieu à investigation, à recherche ou à renseignement".