Quatre gendarmeries de l'arrière-pays niçois sont menacées de fermeture pour raison économique. A Tende, ville de 2 200 habitants, c'est désormais la caserne de Breil sur Roya qui aura en charge tout le canton. Les élus regrettent cette décision qu'ils jugent inadaptée à la situation frontalière.
Villar-sur-Var, Valberg , Lantosque , mais aussi Tende ont reçu la visite, il y a trois semaines du colonel de gendarmerie pour leur annoncer le projet de restructuration.
Plus de gendarmes à Tende depuis un an
A Tende, 2200 habitants, la porte de la gendarmerie est fermée depuis un an. Même la permanence du mercredi n'est plus assurée. Les cinq gendarmes ont été affectés à d'autres brigades. Les habitants regrettent cette fermeture."Nous sommes un pays frontalier, il y a des flux migratoires, il faut pouvoir contrôler tout ça", déplore Jean-Pierre Vassalo le maire UMP de Tende.
Les tendasques doivent désormais se rendre à la gendarmerie de breil-sur-Roy, à 20 kilomètre de chez eux.
Ruralité en danger?
Dans l'arrière-pays niçois, c'est la ruralité qui est en danger. En vingt ans, Tende a perdu une compagnie de CRS, une compagnie de douaniers, et deux compagnies de gendarmerie. Cela représente 72 familles qui ne participent plus à la vie économique du village.Le reportage de Hugues Nicolas, Jean-Christophe Routhier, Francis Huss, Jean-Paul Bierlein, Johann Gross
Intervenants:
- Jean-Pierre Vassalo, maire (UMP) de Tende
- François-Xavier Lauch, directeur de cabinet du Préfet des Alpes-Maritimes