Pour Eric Houlley, maire de Lure, la fermeture de la prison est un "choc" de plus, une fermeture de trop. Il estime que "la France périphérique est délaissée (...) qu'elle se sent méprisée par les pouvoirs publics". Sa ville avait déjà perdu son tribunal, son commissariat, sa maternité ...
Le verdict est sans appel. La prison de Lure qui accueillait des détenus depuis 1860 ne rouvrira pas ses portes. Une décision qui passe mal auprès des habitants.
Des services publics qui partent les uns après les autres
Ces 20 dernières années, Lure et ses 8 400 habitants n'ont pas été épargnés par les restructurations. En 2011, suite à la réforme de carte judiciaire, la ville perd son tribunal de grande instance. En 2005, le commissariat est remplacé par une brigade de gendarmerie qui couvre un zone plus vaste.Quelques années plus tôt c'est l'hôpital qui est touché: la maternité et le service de cardiologie sont transférés. En 1997, la disparition d'un régiment militaire est un coup de massue pour l'économie locale.
Pour Eric Houlley, maire de Lure, la fermeture de la maison d'arrêt est un "choc"... de plus. Il estime que "la France périphérique est délaissée (...) qu'elle se sent méprisée par les pouvoirs publics". En 30 ans, la ville de Lure a perdu près de 800 habitants.
Reportage de Lucile Burny et Tania Gomes. Intervenant: Eric Houlley, maire de Lure.