Alors que les chefs d'Etat sont réunis à Paris pour tenter de sauver notre planète des effets du réchauffement climatique, des Francs-comtois et des Bourguignons agissent déjà à leur échelle et au quotidien. Voici quatre exemples de lutte conte le gaspillage alimentaire.
En consommant des espaces agricoles, de l'énergie et des produits chimiques pour rien, le gaspillage alimentaire contribue lui aussi à l'accroissement des émissions de gaz à effet de serre sur la planète. En France, plus de 10 millions de tonnes de déchets alimentaires sont produits dont deux tiers par les foyers !
#Episode 1 à Besançon : Tout commence chez soi !
Comment faire ses courses et sa cuisine pour gâcher le moins possible ? Rencontre avec les membres de l'association Les Radis'co de Besançon. Vous pouvez suivre leurs activités sur leur page facebook.
En France, l'objectif est de réduire de 50% réduction le gaspillage alimentaire d'ici 2025. Pour parvenir à ce résultat, le parlementaire Guillaume Garot a présenté en juin 2013 le pacte national de lutte contre le gaspillage. Et en août dernier, les amendements déposés lors du débat sur la loi sur la transition énergétique, adoptés à l’unanimité, ont été rejetés pour des questions de forme par le Conseil constitutionnel.
C'est pourquoi, le ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie a signé une convention d'engagement avec la grande distribution pour lutter contre le gaspillage alimentaire.
#Episode 2 à Auxonne : Ce n'est pas triste de ne pas gaspiller !
Dans le monde, le tiers des aliments destinés à la consommation humaine est gaspillé. Cette lutte contre le gaspillage a lieu un peu partout sur la planète et en particulier avec l'organisation des Disco Soup, des événements festifs pour prendre conscience du rôle de notre empreinte sur l'environnement. En France, l'alimentation représente entre 20 et 50 % de l'empreinte sur l'environnement.
Lors de la disco soup d'Auxonne organisée par la communauté de communes Auxonne Val de Saône, 240 kg de fruits et légumes ont été collectés. 40 kg sont partis au compost (épluchures ou parties trop abîmées). En tout les participants ont préparé 50 litres de soupe et 40 litres de smoothies, jus de fruits et compotes. Ce qui n’a pas été préparé a été distribué aux personnes venant à la gratiferia. Et pour la gratiferia, 300kg d’objets ont été donnés.
#Episode 3 à Chalon-sur-saône : "Le souffle de la vie, c'est savoir donner"
Le glanage à la fin des marchés est autorisé depuis un édit royal de 1554 mais il n'en va pas de même dans les propriétés privées des exploitants agricoles alors qu'ils peuvent disposer de quantités importantes de produits invendus. Une des propositions du rapport du parlementaire Guillaume Garot est de mieux encadrer le glanage chez les producteurs en mettant au point un modèle de convention agriculteur/association.
Rencontre avec les Glaneurs du Chalonnais. Ils ont un coeur immense. En France, le coût moyen du gaspillage alimentaire en France est de 400 euros par an pour une famille du quatre personnes. En luttant contre le gaspillage alimentaire, non seulement nous agissons sur le climat en diminuant la production de gaz à effet de serre mais aussi sur notre portefeuille. Un des piliers du développement durable est aussi de favoriser le lien social. Ne pas gaspiller est aussi un acte solidaire, c'est ce que nous prouve l'association Les Glaneurs du Chalonnais.
#Episode 4 : "Et qu'il ne reste rien dans votre assiette ! "
Chaque année, le 16 octobre, c'est la journée nationale contre le gaspillage alimentaire. En 2015, l'éducation à la lutte contre le gaspillage alimentaire chez les jeunes est devenue une priorité. Dans les cantines scolaires, un repas sur trois n'est pas consommé. Ce qui n'est pas le cas de la cantine du collège d'Orgelet. Avec d'autres établissements du Jura, une véritable lutte contre le gaspillage a été entreprise depuis plusieurs années.
La loi de transition énergétique votée en août dernier précise que '"L'Etat et ses établissements publics ainsi que les collectivités territoriales mettent en place, avant le 1er septembre 2016, une démarche de lutte contre le gaspillage alimentaire au sein des services de restauration collective dont ils assurent la gestion."
Un feuilleton réalisée par Isabelle Brunnarius, Florence Petit, Philippe Drouot, Karl Monnin et Intissar Bahloul.