Le président du directoire PSA Peugeot-Citroën a gagné plus de 5 millions d'euros l'an dernier. Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger ajoute que les salariés ont aussi "grandement" contribué au redressement du groupe automobile.
a ajouté le secrétaire général de la CFDT, invité de l'émission BFM Politique.Ce style de salaire fait beaucoup de mal à la cohésion sociale"
Le président du directoire de PSA Peugeot Citroën a gagné en 2015 5,24 millions d'euros, soit près du double de l'année précédente, selon des documents publiés vendredi.
a fait valoir Laurent Berger.Evidemment PSA se redresse, tant mieux, évidemment en partie grâce à ses dirigeants, mais c'est aussi grandement grâce aux efforts des salariés et à la richesse crééepar les salariés"
Il a appelé à "la décence", jugeant qu'une législation pour plafonner les salaires des dirigeants n'était pas forcément une "réponse". "Je rêverais d'un comportement individuel qui permette d'y renoncer", a-t-il dit.
Pourquoi un tel revenu pour Tavares ?
Sa rémunération au titre de l'exercice 2014 s'était élevée à 2,75 millions d'euros, dont 1,61 million de part variable, et 975.000 euros de fixe.En 2015, la rémunération de 5,24 millions d'euros comprend 1,93 million d'euros de part variable et 1,3 million d'euros de part fixe, selon le document de référence du groupe automobile.
Le conseil de surveillance de PSA Peugeot Citroën a estimé que Carlos Tavares "avait rempli ses objectifs 2015 à hauteur de 99% et lui a attribué une rémunération variable de 1,93 million d'euros, soit 148,50% de sa rémunération fixe, pour une cible de 150%".
La rémunération de M. Tavares l'an dernier intègre aussi 130.000 actions "de performance" attribuées au cours de l'exercice, et valorisées 2 millions d'euros. Ces titres seront disponibles à compter du 31 mars 2019.
Les objectifs du plan "Back in the race", à savoir la feuille de route 2014-2018 pour "accélérer la reconstruction du groupe" présentée en avril 2014 par Carlos Tavares "ont été réalisés dès 2015", note le document de référence.