C’était l'une des promesses de campagne d'Emmanuel Macron. L'exonération de la taxe d'habitation devrait entrer en vigueur dès l'an prochain. Si la réforme peine à convaincre les contribuables, elle inquiète également les maires.
Emmanuel Macron en avait fait une promesse de campagne. L'exonération de la taxe d'habitation devrait entrer en vigueur dès l'an prochain. Si la réforme peine à convaincre les contribuables, elle inquiète également les maires des petites communes qui la jugent indispensable.
A Schweighouse-Sur-Moder, au nord de l'Alsace, par exemple, une nouvelle école maternelle devrait accueillir les élèves à la rentrée 2018. Pour financer les travaux, la municipalité a en partie utilisé la taxe d'habitation. Si celle-ci venait à disparaître, des projets du même genre pourraient ne plus être financés.
« Ça va dépendre de la suite des opérations, à savoir les allocations de compensations que l’Etat devrait reverser aux communes et aux intercommunalités…nous avons tout à craindre de cette réforme...» déclare Philippe Specht, le Maire de Schweighouse-sur-Moder
Pour Wintzenheim-Kochersberg, dans le Bas-rhin, la taxe d'habitation représente 50 000 euros, soit 30% des rentrées d'argent.
Elle a notamment permis de financer une nouvelle salle des fêtes. Les habitants payent pour des services auxquels ils ont directement accès.
« Y a des choses qui se font dans le village et c’est uniquement grâce aux moyens qu’on a, aux taxes que les concitoyens versent » insiste Alain North, le premier édile de la commune.
Avec la loi Macron, 8 ménages sur 10 n'auraient plus à s'acquitter de cet impôt local.
La réforme de la taxe d'habitation devrait entrer en vigueur dès l'an prochain.