Suite aux nombreuses affaires de pédophilie qui ont touché l'Eglise catholique, la Conférence des évêques de France a recommandé, en 2016, à tous les diocèses de créer une cellule d'écoute pour les victimes. Nous sommes allés au diocèse de Nancy et Toul pour en comprendre le fonctionnement.
En 2016, la Conférence des évêques de France approuve une série de mesures pour mieux lutter contre la pédophilie au sein de l'Eglise. Un site internet a été conçu pour apporter des réponses aux croyants.
Parmi les dispositifs mis en place par la Conférence des évêques de France, il y a la création de "cellules d'écoute" des victimes dans tous les diocèses ou provinces. Nous avons rencontré Jean-Mickael Munier, le vicaire général de l'Evéché de Nancy et Toul, afin qu'il nous explique leur fonctionnement.
Depuis octobre 2016, le diocèse de Nancy et Toul s'est équipé d'une cellule d'accueil et d'écoute pour les victimes de pédophilie et d'agression sexuelle. Son but : donner la parole aux victimes.
Ce que veut dire aujourd’hui l’Eglise et qu’elle n’a pas dit assez fort ou mal dit ou pas dit du tout parfois, c’est la priorité donnée vraiment aux victimes.
Concrètement, quand une victime souhaite se manifester, elle peut trouver sur la page du site diocèse un onglet "Lutte contre la pédophilie" qui lui apportera des informations sur la cellule d'écoute. Si elle souhaite prendre contact avec elle, la victime peut envoyer un mail à l'adresse : cellule.ecoute@catholique-nancy.fr.
La victime rencontre alors la cellule d'écoute composée de cinq membres :
- un médecin
- un psychologue
- un prêtre
- un juriste
- un spécialiste de l’écoute
L'Evêque doit signaler au procureur de la République et aux instances ecclésiales les affaires traitées par la cellule d'écoute. Il est important de souligner que la cellule ne fait pas office de justice comme il est précisé sur le site du diocèse de Nancy et Toul :
Cette cellule ne se substitue pas à la justice et ne dispense pas les chrétiens et les ministres ordonnés d’informer les instances judiciaires de toute situation dont ils auraient connaissance.
A ce jour en Meurthe-et-Moselle aucun cas de pédophilie ou d'agression sexuelle n’a été révélé par la cellule d'écoute.