Chaque été, les anti-nucléaires se retrouvent non loin de Bure pour protester contre le projet d'enfouissement des déchets nucléaires Cigéo. Cette année, pour la première fois, c'est autour d'un festival burlesque qu'ils se réunissent.
Concerts, soirée, jongleurs… Sous des airs décontractés, l'ambiance est aussi militante. Les spectateurs se réunissent du 11 au 13 août à Biencourt-sur-Orge à proximité de Bure contre le projet d'enfouissement de déchets nucléaires Cigéo (centre industriel de stockage géologique).
Un tipi en soutien aux défenseurs du bois Lejuc
Au milieu du site, un tipi d'un genre nouveau trône. Confectionné en morceaux de cagettes, il est en cours de construction tout au long du festival. Le but : soutenir les zadistes du bois Lejuc, une forêt tant convoitée par l'agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), en charge du projet.
"Ce tipi, nous l'avons érigé pour montrer ces témoignages de sympathie et de soutien de personnes qui sont loin pour les gens qui se mobilisent. Il sera démonté puis remonté dans la forêt auprès des zadistes", explique Patrick, militant meusien antinucléaire.
Une forêt occupée depuis un an
La forêt est occupée depuis un an. Cette occupation a pour mérite d'avoir sensibilisé les habitants au militantisme anti-nucléaire.
Certains festivaliers n'ont pas hésité à venir de loin. Jean-Marie Thonier est venu de Bordeaux pour assister au festival :
Nous voulons que les déchets ne soient pas cachés mais exposés pour que tout le monde soit au courant qu'ils sont dangereux.
Un festival pour informer
Bertrand Thuillier est ingénieur indépendant. En tant qu'expert, il est venu expliquer les risques du projet Cigéo. Notamment ceux inhérents à un emballement thermique en cas d'incendie. Des mises en garde qui ont été confirmées le 5 juillet dernier par l'institut de radioprotection et de sureté nucléaire.
"Cigéo n'est pas viable, même s'il n'y a pas d'autre solution. C'est une fausse solution", conclut le scientifique.
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©France 3 Lorraine