Les migrants sont de plus en plus nombreux à la friche Saint-Sauveur de Lille. Au point que les associations sont débordées, pendant que l'hygiène du camp empire et que la nourriture se raréfie.
"Notre vie est misérable. On dort mal, on mange mal." Comme Mohammed, les migrants de la Gare Saint-Sauveur appellent à l'aide. Manque de nourriture, d'hygiène...
Certains des occupants du camp sont mineurs, comme Adama qui désespère : "On ne fait rien ici. On devrait aller à l'école !".
Originaires de Sierra Leone, de Côte d'Ivoire ou de Guinée, les migrants sont de plus en plus nombreux sur le site, jusqu'à plusieurs centaines, au point que les associations sont débordées.
C'est le cas des Restos du Coeur, qui ne peuvent plus servir de repas à cause du manque de moyens. "Moi, je me vois pas dire aux gens au bout de 180 repas : 'les 120 qui restent derrière, vous reviendrez demain !' Si on pouvait assurer les 300 repas, on rouvrirait demain !" explique Jean-Yves Vasseur, bénévole.
Le 5 septembre dernier, le tribunal administratif a imposé à la mairie de Lille d'installer des sanitaires. Plusieurs solutions seraient à l'étude, selon la Ville qui précise que la situation devrait être réglée dans les semaines à venir.