À Nice, les drapeaux de l'Etat hébreux déployés sur le fronton de la mairie continuent de créer la polémique. Le maire de Nice les a installés au lendemain de l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023. Ils n'ont pas bougé depuis.
Sur les façades de la mairie de Nice (Alpes-Maritimes), des drapeaux israéliens sont présents depuis l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre 2023. Un cas unique en France.
Un peu plus loin, il y a aussi les visages des otages israéliens visibles dans le centre de la ville. Le maire, Christian Estrosi, ne cesse d’afficher son soutien à l’état hébreu, comme lors de la cérémonie du 79e anniversaire de l'Armistice de la seconde Guerre mondiale.
"Ce 8 mai succède au dernier 7 octobre, depuis que le Hamas a attaqué des civils israéliens par pure et absolue haine des juifs. Le gouffre de la bête immonde s'est réouvert sous nos pieds", a-t-il déclamé au micro.
Un bâtiment public doit être "neutre"
Un discours sans un mot envers les victimes palestiniennes. À Nice, plusieurs manifestants qui demandent un "cessez-le-feu à Gaza" s'étonnent de ce deux poids-deux mesures.
"Je trouve choquant qu'un maire se place dans la position d'un parti. Quand il dit qu'il enlèvera les drapeaux quand Israël gagnera, c'est très grave", dit une manifestante.
Le collectif pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens a alors décidé d’interpeller le préfet des Alpes-Maritimes. Selon lui, ce pavoisement sur le fronton d'une mairie est illégal.
"C'est un bâtiment public qui doit être essentiellement neutre et qui ne doit pas soutenir au regard du passant ou d'un citoyen un quelque affichage qui relève d'une politique internationale qui est de la compétence réservée de l'Etat."
Mireille Damiano, collectif pour une paix juste et durable entre Palestiniens et IsraéliensFrance 3 Côte d'Azur
Une fois saisi, si le préfet décide de ne pas faire retirer les drapeaux israéliens, le collectif envisage de déposer une requête devant le tribunal administratif.