La campagne du thon rouge qui débute en Méditerranée, pour une période d'un mois, s'annonce sous de bons auspices. Le plan de reconstitution de cette espèce, mis en place par l'Union européenne en 2006 pour limiter une pêche intensive, porte ses fruits. Le quota passe de 13.500 à 16.000 tonnes.
Le comité scientifique de la CICTA (Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique) est optimiste. Après plusieurs années de stocks historiquement bas, il a constaté une hausse spectaculaire de la biomasse du stock des poissons reproducteurs.
Actuellement, les stocks de poissons reproducteurs sont estimés à un peu moins de 600.000 tonnes, soit quatre fois plus que ce qui était observé au milieu des années 2000. L'Union Européenne pourra donc cette année pêcher environ 16.000 tonnes de thons, contre 13.500 tonnes l'an dernier. Une augmentation significative du quota de près de 20%.
C'est une très bonne nouvelle pour la flottille de thonier senneurs sétois qui ne sont plus qu'une petite dizaine contre une trentaine il y a 8 ans. Des senneurs qui vont réaliser pour cette campagne jusqu'à 100.000 euros de chiffre d'affaire par bateau.
Les inspections pour les quotas de pêche se poursuivent sur les thoniers
A bord de chaque thonier, un inspecteur de l'Union Européenne est chargé de surveiller le respect des quotas de pêche et les senneurs sont suivis en permanence par un satellite qui contrôle au quotidien le volume de pêche.
Une fois pêché, le thon rouge est conservé vivant, puis engraissé quelques mois et vendu dans sa quasi totalité aux Japonais qui sont très friand de cette espèce de thon rouge.
La flotte du Languedoc-Roussillon semble sortie de la crise, mais il faudra une autorisation de Bruxelles pour augmenter le nombre de thonier senneurs. Le plan de sortie de flotte qui a permis de détruire des bateaux ces dernières années ne permet pas un accroissement dans l'immédiat.
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Récit F3 LR : P.Bard
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