Le FN talonne la gauche au second tour des régionales en Languedoc-Roussillon selon le sondage Ifop

D'après le sondage Ifop réalisé pour les journaux du Midi, l'écart se réduit entre PS et FN au second tour des élections régionales en Midi-Pyrénées/Languedoc Roussillon, même si la gauche l'emporterait avec 37 % des voix contre 34 % pour le Front national.


La liste PS-PRG de l'ex-secrétaire d'État Carole Delga l'emporterait au second tour des régionales en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées mais avec un écart réduit des deux tiers par rapport à la mi-novembre, selon un sondage paru ce jeudi dans La Dépêche, Midi-libre, l'Indépendant et centre Presse.

En cas de triangulaire au second tour, la liste de Carole Delga remporterait le scrutin avec 37% des voix, soit un recul de trois points par rapport à un sondage similaire paru à la mi-novembre.
En revanche, la liste FN conduite par Louis Aliot progresse de trois points, à 34%.
L'écart entre les deux candidats se resserre ainsi à trois points, contre neuf lors du précédent sondage similaire paru à la mi-novembre.
La liste Les Républicains-UDI, emmenée par Dominique Reynié, est stable à 29%.


Le FN en tête au premier tour

Au premier tour, les intentions de vote restent sensiblement les mêmes: Louis Aliot recueille 31% (+2 points), devant Dominique Reynié (23,5%, +1 point) et Carole Delga (20%, -1 point).
La liste d'Europe Ecologie-Les Verts-Front de Gauche de Gérard Onesta réunit 9,5% (-2,5 points), n'étant ainsi pas en mesure de se qualifier pour le second tour, selon le sondage Ifop réalisé du 28 novembre au 1er décembre auprès de 905 personnes, pour les journaux Midi Libre, La Dépêche du Midi, Centre Presse et L'Indépendant.

 

Le FN en position de force à la veille du 1er tour des régionales


En forte hausse depuis les attentats du 13 novembre, le Front national aborde en position de force le premier tour des élections régionales de dimanche, face à une gauche en net recul et une droite inquiète de la poussée du FN.
"La marée FN", "séisme en vue": à la veille du scrutin, la presse donne la mesure du bouleversement politique annoncé.
Les récents sondages placent les Républicains et le FN au coude à coude, avec environ 28% d'intentions de vote au premier tour, loin devant le PS à 22-23%. Conséquence: le débat sur le maintien ou la fusion des listes arrivées en 3e position dimanche dans les régions où le Front national peut l'emporter sera au coeur de la soirée électorale.

Donné largement en tête en Paca et en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, le parti de Marine Le Pen peut également créer la surprise dans le Grand est et en Bourgogne-Franche-Comté.
Il paraît en mesure de se maintenir au second tour dans 12 régions métropolitaines et d'imposer un maximum de triangulaires.
Face à la poussée du FN, la gauche tente de mobiliser ses troupes après une campagne interrompue au lendemain des attentats de Paris, que le Parti socialiste a voulu la plus courte possible. La droite, qui comptait sur les régionales pour infliger une nouvelle défaite à l'exécutif avant la présidentielle de 2017, voit elle son avance rognée un peu partout par le FN.

- 21.456 candidats sur 171 listes -
Pour les spécialistes, l'"effet attentats", s'il a lieu, ne devrait pas bouleverser le scrutin. "L'élection s'annonçait comme une sanction pour le pouvoir en place, avec une forte abstention à gauche et un effet FN qui s'annonçait considérable", note Jean-François Doridot, directeur d'Ipsos, selon qui "ces effets vont être confirmés et accentués par les événements".*

Le drame des attentats a balayé les enjeux locaux d'un vote organisé pour la première fois dans le cadre des 13 grandes régions métropolitaines nées de la réforme territoriale et dans quatre régions et territoires outre-mer.
Les présidents des Conseils régionaux issus du scrutin des 6 et 13 décembre seront à la tête d'entités fortes de 5 à 6 millions de personnes  - 12 millions pour l'Ile-de-France- amenées à jouer un rôle clé en matière économique.

Au total, les électeurs devront désigner 1.757 conseillers régionaux et 153 conseillers territoriaux (Corse, Guyane et Martinique) parmi 21.456 candidats répartis sur 171 listes. Seules celles qui auront obtenu 10% des suffrages exprimés dimanche pourront se maintenir au second tour. Avec 5% des voix, elles pourront fusionner avec celles en ayant obtenu 10%.

La participation est la première inconnue d'un scrutin qui a attiré moins d'un électeur sur deux en 2010 (53,6% d'abstention au 1er tour).
Le PS compte sur le regain de popularité de François Hollande, dont les Français plébiscitent les décisions en matière de sécurité prises après les attentats de Paris. "Il pourrait y avoir un effet sur le vote de dimanche, mais ce sera marginal", tempère Frédéric Dabi, directeur adjoint de l'Ifop.

- Retrait, fusion, le dilemme du second tour -
Mercredi, François Hollande a appelé en Conseil des ministres chacun à "prendre sa part" en allant voter.
La gauche - qui dirige 22 ex-régions sur 23 depuis 2010 - est bien placée pour en conserver trois, Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, Bretagne et Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.
En Normandie et Auvergne-Rhône-Alpes, elle est donnée au coude à coude avec la droite, voire le Front national, en cas de triangulaire au second tour.
Donnés largement en tête au premier tour en Ile-de-France, la droite et ses alliés du centre paraissent également en mesure de l'emporter en Pays-de-la-Loire, Centre-Val-de-Loire, et Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine (Grand est), où l'écart avec le FN se réduit.
Dans plusieurs régions, leurs chances de succès dépendent de l'attitude de la gauche - maintien, fusion, retrait de ses listes - à l'issue du vote de dimanche. La gauche de la gauche - Front de Gauche et EELV - qui constitue d'éventuelles réserves de
voix pour le PS au second tour, est créditée d'environ 12%.
Au terme d'une campagne tronquée, où la sécurité, la crise des migrants, ont supplanté les enjeux régionaux, des acteurs non politiques sont venus recadrer le débat.

Fait rarissime, le quotidien régional La Voix du Nord a pris position lundi contre une éventuelle accession de Marine Le Pen à la tête de la région. Mardi, c'est le patron du Medef, Pierre Gattaz, qui a démonté le programme économique du FN.

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