L'insertion des jeunes adultes handicapés dans le monde du travail ordinaire, la loi l'encourage mais au quotidien, le parcours de ses jeunes est semé d'embûches. Exemple à Frontignan, dans l'Hérault avec Maxence, un jeune homme de 22 ans qui souffre de troubles du langage.
Maxence Desmoutiez souffre de dysphasie, un trouble sévère du langage. Il a terminé son CAP de travaux paysagers il y a 3 ans, apprentissage réalisé avec le service espace vert de la mairie de Frontignan qui a débouché sur une proposition de poste.
Mais c'est lors de l'entretien préalable à l'embauche avec la médecine du travail que la situation s'est crispée.
L'une des difficultés, c'est que la dysphasie est un handicap mal connu. Son suivi chez les enfants n'est en place que depuis une vingtaine d'années et il n'existe pas chez les adultes.
Le neuropédiatre de Maxence qui l'a accompagné jusqu'à sa majorité, estime que le parcours du jeune homme devrait le conduire logiquement au monde du travail.
Mais d'expertises en contestations, le dossier de Maxence est resté en suspens. La médecine du travail n'a pas rendu d'avis.
Après deux ans d'attente, la mairie de Frontignan a mis un terme à la procédure, en supprimant le poste prévu pour raisons budgétaires. Résultat : les espoirs d'autonomie du jeune homme se sont envolés.
Reportage : C.Alazet et V.Banabera
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Maxence et sa mère ont déposé une plainte auprès du défenseur des droits pour essayer de comprendre mais aussi pour dénoncer aussi la difficulté des personnes handicapées à s'insérer dans le monde du travail ordinaire, malgré tous leurs efforts.
Le neurologue Franck Réjou de l'Institut Saint Pierre de Palavas, explique ces troubles du langage.
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