Les associations anti-corrida et de protection des animaux ont eu gain de cause, après près de 5 ans en justice. La corrida ne fait officiellement plus partie de la culture française.
La corrida ne sera plus au patrimoine immatériel de la France. Elle en a été radiée ce mercredi soir.
Inscrite depuis 2011, cette pratique tauromachique était dans le viseur des associations anti-corridas, comme le CRAC, le Comité Radicalement Anti-Corrida. Le Conseil d'Etat leur a donné raison en rejetant le pourvoi de deux organisations pro-corrida, qui contestaient la décision de la cour administrative de Paris de radier cette pratique de l'inventaire du Patrimoine immatériel de la France.
Ces deux associations devront verser 3 000 euros au CRAC Europe et à l'association Droits des Animaux, des opposants à la corrida.
Ce fut un long combat : cinq ans de lutte acharnée pour obtenir une évidence, la corrida, séance de torture et d'agonie, n'a rien à faire avec les parfums de Grasse et la tarte Tatin" ont commenté dans un communiqué le CRAC Europe et Droit des animaux.
"C'est formidable d'avoir retiré définitivement la corrida du patrimoine immatériel de la France", a réagi Brigitte Bardot, interrogée par l'AFP, tout en continuant :
Ce sera encore plus formidable quand la corrida sera définitivement interdite en France".
Patrimoine immatériel de la France à l'Unesco
Des savoir-faire, des pratiques rituelles, sportives, festives, des danses, des jeux, des musiques peuvent être inscrites au patrimoine culturel immatériel des pays, qui constitue un recensement mais n'implique pas de mesures de sauvegarde.
L'inventaire français comprend quelque 300 pratiques dont la fauconnerie, le compagnonnage, la dentelle au point d'Alençon, le maloya (musique traditionnelle de la Réunion) ou le tracé de la charpente française.
Le but ultime de ces associations est l'interdiction de la corrida en France, comme c'est désormais le cas en Catalogne.