Organisera, organisera pas, la question était en supens, la voilà tranchée. Le Conseil National du Parti Socialiste a entériné dimanche 2 octobre 2016, l'organisation d'une primaire. Elle aura lieu les 22 et 29 janvier 2017.
C'est reparti pour une primaire. Pour désigner son futur candidat à l'élection présidentielle, le Parti Socialiste a choisi de passer par la case "Primaire". Les candidats ont jusqu'au 15 décembre 2016 pour se déclarer. 1er tour de scrutin le 22 janvier, second le 29 janvier 2017, Pour arbitrer cette élection, veiller à la validité des candidatures et des scrutins, proclamer les résultats, le PS va installer une "Haute autorité des primaires citoyennes".
Le premier secrétaire du Parti Socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a indiqué qu'il y aurait entre 8000 et 9000 bureaux de vote, moins que pour la droite et le centre qui proposeront fin novembre plus de 10 000 bureaux aux électeurs. Pour voter, nul besoin d'être adhérent à un quelconque parti, aucune inscription non plus. Le jour du scrutin, il suffira de s'acquitter d'un montant d'un euro à chaque tour et, en signant la feuille d'émargement, "se reconnaître dans les valeurs de la gauche".
Une primaire sans Les Verts ni le Front de Gauche
La Primaire est ouverte, en thérorie, à toute la gauche, mais en pratique devrait se résumer à une confrontation entres candidats du Parti Socialiste et des petits partis qui lui sont affiliés traditionnellement (Front démocrate, radicaux, Ecologistes réformistes...). Coté gauche de la gauche, Jean-Luc Mélenchon est lui déjà candidat, sur son seul nom, en dehors de son parti. Le Front de Gauche et le PCF refusent de participer, tout comme Europe-Ecologie-Les Verts, qui organise déjà sa propre primaire.
Comme lors de la première primaire organisée par les Socialistes en 2011, le débat se fera donc entre les différents courants du PS. Arnaud Montebourg, l'ancien ministre de François Hollande, a déjà annoncé qu'il participerait à cette confrontation, en acceptant la règle qui implique de soutenir, quoi qu'il arrive, le vainqueur du scrutin. Sur l'aile gauche du PS, Marie-Noëlle Lienemann et Gérard Filoche devraient être candidats. Benoît Hamon, déjà candidat déclaré à la présidentielle, a toujours défendu le principe d'une primaire, il pourrait donc également y participer. François de Rugy, pour "Le parti Ecologiste" fait aussi partie des candidats préssentis, tout comme Jean-Luc Bennahmias pour "L'union des démocrates et des écologistes". Jean-Michel Baylet pour le Parti Radical de Gauche pourrait également se lancer, comme il l'avait fait en 2011. François Hollande devrait bien sûr entrer en lice, cette primaire c'est pour lui l'occasion de resserer les rangs autour de lui. Enfin il y a le point d'interrogation Emmanuel Macron, l'ancien ministre de l'Economie se lancera-t-il dans l'arène présidentielle à travers la Primaire, ou bien seul avec son mouvement "En Marche ?"
En 2011, le Parti Socialiste avait indiqué que près de 2.7 millions de personnes s'étaient déplacées, à chaque tour, pour les 1eres Primaires Citoyennes de la gauche. Pour cette nouvelle élection, le PS compte réunir au moins 2 millions d'électeurs.