Environ 300 personnes à Limoges et une centaine à Tulle se sont réunies une partie de la nuit du vendredi 9 avril pour réfléchir et débattre des grands sujets de politique et de société.
La température est froide mais l'ambiance chaleureuse.
Sur la place de la République à Limoges, à peine la nuit tombée, beaucoup de jeunes ont répondu à l'appel de la "nuit debout". La plupart n'ont pas encore de culture politique. Mais dans le sillage de la protestation contre la réforme du code du travail ils ont décidé de se prendre en main, de réfléchir et d'agir.
Atmosphère détendue et studieuse. Un brasero diffuse un peu de chaleur et une légère odeur de soupe vient renforcer le côté bon-enfant de l'assemblée.
Pour entamer la "nuit debout", les participants commencent donc par s'asseoir par terre et discuter en petits groupes sur les thèmes de préoccupation du moment : le travail, l'éducation, les medias. Chacun s'écoute.
Les propositions seront restituées devant toute l'Assemblée un peu plus tard dans la soirée.
Bref, la démocratie réinventée et scrupuleusement respectée, comme un echo en réponse à l'usure et à la déception provoquée par une classe politique traditionnelle jugée déconnectée de leurs préoccupations et à court d'idées.
A Tulle, les participants ont décidé de se rassembler sur la place de la cathédrale, lieu symbolique s'il en est : c'est là, précisemment, que François Hollande fraîchement élu avait prononcé son premier discours de président.
De nouveaux rassemblements devraient être organisés dans la région la semaine prochaine pour péréniser le mouvement.
VIDEO : le reportage de Noëlle Vaille et Karl Constable