L'agence de gestion des déchets nucléaires ANDRA doit se rendre sur le site du bois Lejuc ce mardi 16 août pour évaluer l'ampleur de l'acte de sabotage des oppostants au projet Cigéo. Elle se réserve le droit de porter plainte.
Mise à jour : Suite à la destruction du mur sur le site du bois Lejuc, l'ANDRA a annoncé qu'elle déposerait deux plaintes pour occupation illégale d'un terrain privée et dégradation de biens.Dimanche 14 août, à la suite d'une manifestation, des opposants au projet Cigéo ont démoli le mur que l'ANDRA avait commencé à bâtir autour du site du bois Lejuc. L'enceinte en béton de près d'un kilomètre devait encercler le futur site de stockage des déchets radioactifs. Les anti-nucléaires parlent d'un acte de sabotage joyeux et festif.
Ce que l'on dénonce c'est la symbolique du mur, aujourd'hui le mur est un échec. On ne muselle pas la contestation avec un mur. Tom, opposant au projet Cigéo.
D'ordinaire aux abords du site, les forces de l'ordre ont été maintenues à distance de la
manifestation afin d'éviter des débordements violents.
Notre objectif est d'assurer la sécurisation des personnes. Nous avons évalué notre dispositif et estimé que nous n'avions pas les forces nécessaires pour assurer cette mission au mieux. Corinne Simon, secrétaire générale de la préfecture de la Meuse.
Le 1er août 2016, le Tribunal de Grande Instance de Bar-le-Duc avait ordonné l'arrêt du défrichement de la forêt mais n'avait pas jugé illégale la construction du mur. L'ANDRA se rendra sur les lieux ce mardi 16 août en présence d'un huissier pour constater les dégats. L'agence se réserve le droit de porter plainte.
Reportage de Dominique Duforest et Delphine Lahondé
Dimanche 14 août 2016, des opposants au projet Cigéo ont détruit le mur construit par l'ANDRA autour du bois Lejuc. L'agence pourrait porter plainte.
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