Les 8 dates-clés de la privatisation de l'aéroport de Toulouse-Blagnac

Alors que les collectivités locales auditionnent ce lundi les 3 candidats à la reprise des 49,99 % de parts de l'Etat dans l'aéroport de Toulouse-Blagnac, petit retour sur ce feuilleton et sur les dates-clés de ce dossier épineux. 

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1) Eté 2014 : lancement de la procédure

Après plusieurs mois de rumeurs et d'atermoiements, l'Etat décide en juillet dernier de mettre en vente une partie de sa participation dans le capital de la société Aéroport Toulouse-Blagnac. L'Etat détient 60 % du capital mais choisit de ne mettre en vente que 49,99 % afin que le nouvel actionnaire n'ait pas la maîtrise complète du conseil d'administration (l'Etat conserve donc 10 %, la Chambre de Commerce et d'Industrie 25 %, le Conseil régional, le Conseil Général de Haute-Garonne et Toulouse-Métropole détenant chacun 5%). C'est l'agence des participations de l'Etat qui lance la procédure et publie le cahier des charges.

2) Le 13 octobre : polémique autour d'Airbus

Première polémique sur ce dossier, les garanties sur l'accès d'Airbus et d'ATR à la plate-forme aéroportuaire. C'est Jean-Louis Chauzy, le président du Conseil Economique Social et Environnemental de Midi-Pyrénées qui allume la mèche suivi de près par pas mal d'élus de l'agglomération dont des députés socialistes. Leur crainte : que le nouveau gestionnaire de l'aéroport augmente les prix pour qu'Aibus puisse utiliser les infrastructures de l'aéroport pour ses vols d'essais. En conséquence, Airbus (et ses dizaines de milliers d'emplois direct et indirects) pourrait être tenté d'aller voir ailleurs. C'est le premier Ministre Manuel Valls qui tranche : dans un courrier daté du 24 octobre, il garantie que l'avionneur européen pourra occuper 100 hectares de terrains sur l'emprise de l'aéroport et bénéficier de conditions avantageuses jusqu'en... 2070.

3) Le 31 octobre 2014 : liste des candidats

Les trois candidats à avoir déposer une offre pour le rachat des parts de l'Etat sont connus : 
  • le groupe français Vinci (associé à la Caisse des dépôts et Consignations et à EDF Invest)
  • le groupe français Aéroports de Paris (ADP)
  • le groupe canadien SNC-Lavallin (qui gère l'aéroport de Toulouse-Francazal) associé à deux consortium chinois dont FCPI qui compte parmi ses actionnaires FALC, une société de leasing d'avions qui vient de signer un protocole d'accord avec Airbus pour l'achat d'une centaine d'appareils de la famille A320. 

4) Le 7 novembre 2014 : qui a peur des Chinois ?

Jean-Louis Chauzy lâche une seconde bombe dans ce dossier. Le CESR n'est pas actionnaire de l'aéroport, mais son président affirme qu'il s'opposerait à la vente à des actionnaires chinois. D'après certaines indiscrétions, l'offre sino-canadienne serait la mieux-disante (environ 300 millions d'euros, soit 20 % de plus que les autres candidats). Mais les Chinois font peur. Malgré leur souhait de développer Blagnac et d'en faire un "hub" entre l'Europe et l'Asie, Jean-Louis Chauzy y voit un risque pour les intérêts industriels d'Airbus : les Chinois sont suspectés de vouloir espionner l'avionneur. Airbus et pourtant partenaires depuis plusieurs années d'investisseurs et de compagnies chinoises.
Malgré le retentissement médiatique de cette nouvelle polémique, des actionnaires, dont le maire de Toulouse et président de Toulouse-Métropole Jean-Luc Moudenc, se désolidarisent de cette position anti-chinoise.

5) Le 17 novembre 2014 : audition des candidats

Les 4 collectivités locales actionnaires (Métropole, Région, département, CCI) auditionnent les candidats ce lundi 17 novembre dans les locaux de la Chambre de Commerce et d'Industrie à Toulouse. Les différents candidats, descendus à Toulouse en grandes pompes, vont tenter de séduire des actionnaires minoritaires mais influents dans le choix final. 

6) Le 19 novembre : avis des collectivités

C'est jeudi 19 novembre, dernier délai, que ces mêmes collectivités actionnaires doivent remettre leur avis sur les offres de rachat. Un avis consultatif remis à l'Agence des Participation de l'Etat. 

7) Avant la fin de l'année : décision du ministre de l'économie

Selon le cahier des charges de cette vente, c'est "le ministre chargé de l’économie, sur avis conforme de la Commission des Participations et des Transferts, aura la faculté de choisir, parmi les Acquéreurs Eventuels, l’Acquéreur de la Participation Initiale et de la Participation Résiduelle en cas d’exercice par l’Etat de l’Option de Vente. Le ministre chargé de l’économie notifiera sa sélection à l’Acquéreur"
Si l'agence des participations de l'Etat émet bien un avis, c'est en dernier ressort Emmanuel Macron, le ministre de l'économie, qui tranchera : la décision sera donc politique. Elle doit intervenir d'ici la mi-décembre.

8) Courant 2015 : prise de contrôle par le nouvel actionnaire ?

Une fois les paiements et transmissions de capital réglées, le nouvel actionnaire majoritaire de Toulouse-Blagnac devrait prendre les commandes de l'aéroport courant 2015, à une date qui n'est pas encore fixée. 
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