Un jeune homme de 21 ans a été condamné pour apologie du terrorisme à 10 mois de prison ferme à Toulouse, après avoir clamé, dans le tramway, sa solidarité avec les jihadistes qui ont tué 17 personnes à Paris, appliquant ainsi pour la 1ere fois à Toulouse la loi du 14 novembre dernier.
"Nous avons appliqué pour la première fois la loi du 14 novembre 2014 renforçant les dispositions de lutte contre le terrorisme", a dit le procureur Patrice Michel. "Elle doit se mener à tous les niveaux, c'est l'affaire des citoyens mais aussi des magistrats, il ne faut pas reculer d'un centimètre".
Le jeune homme de 21 ans, sans profession, également condamné pour violences, a été aussitôt écroué. Vendredi vers 18H00, dans le tramway où il voyageait sans titre de transport, il s'en était pris aux contrôleurs. "Les frères Kouachi, c'est que le début, j'aurais dû être avec eux pour tuer plus de monde", avait-il notamment lancé. Sa peine de 10 mois a été alourdie de 2 mois par révocation d'un sursis accompagnant une précédente peine.
Deux autres prévenus ont également été condamnés pour "violences" sur agents et "menaces" notamment, mais pas pour le nouveau délit d'"apologie publique d'actes de terrorisme".
L'un d'eux, né en 1992, a été condamné à 10 mois ferme et emprisonné pour "violences" sur agent, "outrages", "provocation à la haine", "menaces de mort". Selon l'accusation, l'homme en état d'ébriété avait lancé devant des policiers (mais pas en public), après un contrôle routier vendredi vers 23H00 : "On va tous vous niquer à la kalachnikov" et "je vais venir au commissariat pour faire comme à Paris". Il était déjà recherché par le juge d'application des peines après une condamnation pour outrage.
Un troisième homme, Palestinien de 24 ans sans domicile fixe, avait été interpellé à la suite d'une dispute à la sortie d'une boîte de nuit, dimanche à 07H00 du matin. Il a été condamné à trois mois ferme avec mandat de dépôt pour "violences" volontaires sur fonctionnaire de police et "menaces", lui qui était notamment accusé d'avoir crié qu'il voulait "faire le jihad" et tuer les agents "à la kalach", ivre, lors de l'altercation.