La présidente de la région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées demande des excuses publiques à Eric Woerth. L'ancien ministre de Nicolas Sarkozy a récemment déclaré que l'affaire Merah n'est "pas un attentat" mais simplement "le crime d'un furieux"
Carole Delga, présidente PS de la région Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées a demandé samedi "des excuses publiques" à l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy Eric Woerth (LR) pour lequel l'affaire Merah n'est "pas un attentat" mais simplement "le crime d'un furieux".
"une véritable insulte à la mémoire des victimes"
"Cette volonté de Nicolas Sarkozy et de ses amis de masquer la terrible vérité constitue une véritable insulte à la mémoire des sept victimes, dont trois enfants, à leurs familles et, au-delà, à nos deux villes marquées à jamais par cet acte terroriste", a affirmé Mme Delga dans un communiqué."J'appelle Eric Woerth à la décence et lui demande de présenter ses excuses publiques aux familles des victimes", a-t-elle souligné, estimant que "ces propos inqualifiables ne grandissent pas son auteur".
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En mars 2012, Mohamed Merah avait perpétré plusieurs attentats à Toulouse et Montauban, au nom de l'islam radical, tuant sept personnes (trois militaires ainsi qu'un professeur et trois enfants d'une école juive) avant d'être abattu alors qu'il était retranché à son domicile, d'où il avait ouvert le feu sur les forces de l'ordre.Sur le plateau d'i-TÉLÉ jeudi soir, alors qu'il débattait avec Florian Philippot, Eric Woerth avait affirmé: "Il n'y a pas eu d'attentats terroristes sous Sarkozy.
"Le niveau de sécurité sous Sarkozy n'a jamais été aussi élevé". Alors que l'eurodéputé FN lui rappelait les attentats de Mohamed Merah, M. Woerth avait rétorqué : "C'est pas un attentat, c'est le crime d'un furieux. C'est pas Daech, c'est pas un réseau international". Il avait également affirmé, à propos de Merah: "Il a été arrêté".
Ces propos ont également choqué la communauté juive de Toulouse, quant aux élus du groupe Les Républicains dans la région, on parle juste d'une maladresse.
Voir le reportage de Julie Valin et Virginie Beaulieu