Depuis la première greffe de coeur en 1986, le CHU de Rangueil n'a cessé de progresser. L'hôpital toulousain travaille depuis plus d'an sur le coeur artificiel Carmat, destiné à faire patienter les malades d'insuffisance cardiaque avant une greffe.
Il y a 30 ans, en 1986, un événement majeur allait marquer durablement le CHU de Toulouse : la première pose mondiale d’un stent endocoronaire par les professeurs Jacques Puel, Francis Joffre et Hervé Rousseau. Et le 31 mars, la première greffe cardiaque par le professeur Alain Cérène et son équipe à l'hôpital Rangueil de Toulouse. Il a fallu attendre que la technique soit plus codifiée et plus avancée.
L'insuffisance cardiaque est la première cause d'hospitalisation des plus de 30 ans. Chaque année une trentaine de greffes cardiaques sont réalisées au CHU de Rangueil. Les progrès depuis 30 ans se portent essentiellement sur les médicaments anti-rejet. Tous les 10 ans, un nouveau médicament permet de réduire significativement les risques de rejet et donc de mort des patients.
Néanmoins, les donneurs sont encore trop insuffisants vu le nombre de malades. En effet, il n'y a qu'un donneur pour 2 malades.
Pour palier ce manque, les espoirs se tournent vers le Carmat, ce coeur artificiel 100% Français qui peut être une vraie réponse à l'insuffisance cardiaque. Le CHU de Rangueil fait partie d'un des dix centres d'expérimentation de l'innovation Carmat.
Au CHU Rangueil, l’équipe du professeur Camille Dambrin, du service chirurgie cardio-vasculaire, se prépare depuis plus d'un an pour la cinquième implantation du coeur Carmat. Il s'agit dans ce cas, d'une implantation et non d'une greffe. L'implantation permet à des malades du coeur de patienter jusqu'à la possibilité d'une greffe.