Journée de la Prévention du Suicide : 4 questions à la psychologue toulousaine Fabienne Faure

Vendredi 5 février se déroule la Journée Nationale de Prévention du Suicide (JNPS) sur le thème : "la prévention à l'épreuve du suicide". L'occasion de s'entretenir avec Fabienne Faure, organisatrice de l'événement et présidente de l'association Prévention du Suicide en Midi-Pyrénées. 
 

Quel est le but précis de cette journée de prévention du suicide ? 

L'objectif premier de cet événement est d'informer le grand public, mais aussi les travailleurs sociaux et autre professionnels qu'une prévention du suicide efficace est possible. Nous voulons montrer qu'il y a des signes avant-coureurs qui peuvent permettre de déceler des comportements suicidaires.

En effet, une personne qui tente de mettre fin à ses jours ou qui y parvient, met 6 à 8 semaines pour passer à l'acte. Autant de temps qui nous ai laissé pour tenter de détecter le mal-être et empêcher le suicide. 


Concrètement, qu'est ce qui doit être mis en place à terme pour une prévention efficace ? 

Cette journée est une piqûre de rappel pour tous les professionnels. Justement, nous voulons souligner aux professionnels des plate-formes d'appels ou travailleurs sociaux qu'il existe des solutions concrètes : pousser les personnes ayant un comportement suicidaire à ce rendre aux urgences ou aller voir un médecin généraliste. Les professionnels entrés en contact avec ces personnes doivent aussi rédiger un rapport. 

Nous voulons sensibiliser sur l'importance du suivi après la tentative de suicide. Nous voulons que du lien soit créée avec la personne en difficulté mais aussi qu'un travail soit fait avec son entourage, sa famille, en organisant des rencontres par exemple.

Dans ce sens, il existe à Toulouse le Centre de Thérapie Brève (CTB) rattaché à l'hôpital Purpan qui permet d'accueillir des personnes en détresse mentale pour un temps court. 


Pourquoi ce suivi est si difficile ? 

C'est difficile pour deux raisons. Tout d'abord, une fois que le suicide est évité, chacun a l'impression que le danger est écarté. Sauf que les risques de récidives sont très importants. 

Ensuite, il faut savoir que la personne qui a tenté de suicider va obligatoirement passer par le déni. Cette personne ne reconnaîtra pas sa dépression et refusera l'aide qui est mise à disposition. 

C'est pour ces raisons cumulées qu'il faut insister sur l'accompagnement psychologique et travailler avec la personne concernée sur les raisons qui l'ont poussée à cet ultime recours. 


Quels facteurs peuvent être à l'origine du suicide ? 

Les facteurs sont très variables et difficiles à définir précisément. Il peut s'agir de facteurs psycho-sociaux comme l'isolement, la position sociale, la famille, l'abandon.... 

L'on sait également que les hommes se suicident beaucoup plus que les femmes car ils n'ont pas la même façon de faire face à un problème. 
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