Dans le village de Lisbourg, dans le Ternois, les enfants ne reprendront pas le chemin habituel de l'école lundi. La mairie a décidé de la laisser fermer. Trop risqué. Les voisins se montrent menaçants, la municipalité craint l'accident.
Lundi, les 70 élèves de maternelle et de primaire de Lisbourg retrouveront leurs enseignants dans le presbytère du village, qui fait office de salle communal. Une solution, loin d'être idéale mais c'est la seule que la mairie a trouvé pour garantir la sécurité des enfants. "La sécurité des enfants, des professeurs et du personnel est mise en jeu, donc on a décidé de fermer pour protester. On ne peut pas attendre qu'il arrive un drame pour réagir", a déclaré Willy Gallet, premier adjoint à la mairie de Lisbourg
Comme l'a révélé La Voix du Nord, un couple et son fils mènent la vie dure aux écoliers depuis 3 ans. Insultes, bras d'honneur, ils n'hésitent pas à effrayer les plus petits. Durant les récréations, ils sortent leurs 8 chiens. A la suite d'une convocation, le père de famille a reconnu devant les gendarmes avoir menacé de se saisir de son arme. Un fusil 22 long rifle a été retrouvé à son domicile, a rapporté le premier adjoint.
Barrières fermées à clé
Les parents d'élèves et les enseignants sont inquiets. La mairie est en conflit avec un couple et leur fils de 25 ans, habitants d'un logement communal dont la porte d'entrée donne dans la cour de l'école et avec qui la situation s'est "dégradée" depuis trois ans.Les voisins ne paient plus leurs loyers à la commune depuis des mois. La mairie a donc demandé l'expulsion il y a un an. Le tribunal d'Arras a tranché en sa faveur mais l'expulsion ne peut avoir lieu durant la trêve hivernale. Il faut donc attendre le 15 mars. "Si on ne fait rien ils seront encore là jusqu'en avril", a regretté Willy Gallet.
"Lundi, on va fermer les barrières à clé et assurer un service minimum dans une salle paroissiale, en espérant que les pouvoirs publics vont réagir", a précisé l'élu, en en appelant au préfet.
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