Dunkerque : un mois de prison avec sursis pour des fessées

Un père de famille de 31 ans a été condamné à un mois de prison avec sursis pour des fessées.

A-t-on le droit de donner une fessée à son enfant ? Régulièrement en France, le débat resurgit entre les partisans de "l'autorité légitime" et les pourfendeurs des "châtiments corporels". Ce jeudi, le tribunal de Dunkerque a apporté sa contribution au débat.

Christophe, un père de famille de 31 ans a été condamné pour violences sur mineur à un mois de prison avec sursis. Un soir de l'été 2014, alors que des invités étaient dans la maison, énervé par l'attitude de ses deux turbulents garçons et après plusieurs avertissements, il a donné des fessées. Puis, pour soulager l'éventuelle douleur, une douche froide de 5 secondes.

"Devoir de correction"

La mère des enfants, avec qui il est en conflit, a alors porté plainte. A l'audience, raconte La Voix du Nord, elle a indiqué que son conjoint n'avait jamais été violent avec ses enfants et que les hématomes vus l'examen clinique n'étaient pas liés à des fessées mais à des petites chutes bénignes. Christophe n'avait pas pour habitude de donner des fessées.

L'homme a, lui, dit regretter son geste, et son avocat a plaidé le «devoir de correction», s'appuyant sur l'article L122-4 du code pénal, qui exempte de toute sanction un acte «commandé par l'autorité légitime». En restant bien sûr dans des limites acceptables, sans blesser. 

Les juges n'ont pas complètement entendu cet argument et ont condamné l'homme à un mois de prison avec sursis, et 300 euros de dommages et intérêts à verser à la mère. L'avocat de Christophe a annoncé qu'il allait faire appel de ce jugement : "Le tribunal est allé au-delà de qu'on lui demande, affirme Maïtre Guillaume Guilly. Il n'a pas à dire ce qui est bien ou pas, moral ou pas mais simplement appliquer le droit. C'est-à-dire répondre à la question y-a-t-il eu atteinte à la santé de l'enfant ? La réponse est non. Mon client s'occupe très bien de ses enfants. Il n'a pas de casier, n'a jamais été violent. Ce n'est pas un simple jugement pénal. Il ne faut pas oublier que cela s'inscrit dans le cadre d'une séparation avec la mère des enfants. Il a peur que ce jugement soit utilisé contre lui pour lui faire perdre son droit de visite."

A Limoges, en 2013, un père avait été condamné à 500 euros avec sursis pour avoir donné une fessée déculottée à son fils.
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