Grève des routiers : opérations escargots lundi sur l'A1, l'A 22 et l'A21

Les syndicats du transport routier lancent à partir de dimanche dans la nuit une grève à durée indéterminée pour pousser le patronat à revenir à la table des négociations salariales. Dans le Nord Pas-de-Calais, des opérations escargots devraient perturber le trafic sur les autoroutes. 

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Les routiers en grève ont prévu de lancer leurs opérations escargots lundi depuis trois endroits différents :

  • Un premier cortège s'élancera de Rekkem, à la frontière franco-belge, pour redescendre l'A22 puis l'A1. Il doit arriver à Carvin vers 7h.
  • A 7 heures, les camions regroupés partiront de Carvin (62) sur l'autoroute A1 en direction de Lauwin-Planque (59) sur l'A21.
  • A 9 heures, un dernier cortège quittera Lesquin (59) sur l'A1 pour se rendre vers la même destination. 
Le trafic devrait donc être fortement perturbé dans le sens Belgique-Lille, Lille-Paris puis Lens-Douai. "Depuis 2013, la convention collective est gelée", nous a expliqué Benoît Catelain de la CGT Transports pour justifier ce mouvement. "Ça touche tout le monde, les chauffeurs comme les employés de bureau. Mais le patronat ne veut rien augmenter, ni dans la convention collective, ni dans les entreprises. Ils veulent garder leurs aides fiscales sur les bas salaires". 

Bras de fer

Le dialogue a été rompu le 9 février. Dans la semaine, l'organisation patronale des PME (OTRE) s'est dite "ouverte à la poursuite des négociations avec les organisations syndicales sur la base de propositions raisonnables". Une main tendue à l'intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFTC, CFE-CGC) à laquelle ne se sont pas jointes les autres fédérations patronales FNTR, TLF et Unostra. Les syndicats avaient auparavant revu leurs prétentions à la baisse, renonçant au plafond minimum de 10 euros bruts de l'heure réclamé pour les plus bas coefficients du transport routier (actuellement à 9,43 euros).

Les grilles salariales dans le transport routier de marchandises (près de 330.000 salariés fin 2013) sont bloquées depuis 2012. Depuis, la totalité des minima conventionnels est passée, à l'exception d'un seul, sous le salaire minimum. Dans leurs dernières propositions, la FNTR, TLF et Unostra se disaient prêtes à accorder une revalorisation portant les plus bas coefficients à 9,62 euros, soit un centime de plus que le Smic, et le plus haut à 9,89 euros. Les syndicats, qui jugent "insuffisantes" ces propositions, pourraient négocier un accord avec la seule OTRE, qui s'est montrée "mieux disante" selon eux lors des précédentes séances de négociations. Ce conflit autour des salaires a débuté le 18 décembre. En janvier, la bataille s'est intensifiée autour de négociations à rebondissements, tenues sous la pression des syndicats qui avaient organisé de nombreux blocages.
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