Le plat de la traditionnelle braderie de Lille, la moule-frites, se prépare avant le premier week-end de septembre. Aujourd'hui la récolte des moules en Zélande, cette province du sud-ouest des Pays-Bas.
Ce matin, sur le petit port d'Yerseke, un bateau revient chargé de moules. Pêchées hier soir dans l'extrême nord des Pays-Bas, le Waddenzee. Les acheteurs viennent examiner la marchandise, pendant qu'un officier assermenté prélève un échantillon du produit.
"Ici c'est le produit brut. En fonction de ce qui est prélevé comme échantillon, on va voir le pourcentage de déchets, de crabes, de caillous. Avec seulement 2 kilos on va déterminer le poids de toute la cargaison", explique un pêcheur
Scellés, les mollusques sont ensuite pesés et examinés à la loupe. Depuis 150 ans, ce village de 6500 habitants vit au rythme de la mytiliculture. Six entreprises, 70 navires y sont dédiés. La moule de Zélande est livrée dans le monde entier. Un business bien rodé.
Dans cette ambiance feutrée, chaque négociant note le prix qu'il souhaite payer. Le lot du jour est d'excellente qualité. Il sera vendu 1,65 euro le kilo. Le bateau reprend la mer, direction le parc de l'acheteur, délimité par des piquets. Où il va décharger le nouveau stock.
Dégorgement, ébarbage, calibrage, triage puis refroidissement. La saison a démarré le 8 juillet. Alors évidemment, les entreprises tournent à plein régime. Delta Mossel est le principal fournisseur de la braderie de Lille.
Une grosse semaine en perspective pour le mytiliculteur. Qui nous promet cette année un bon cru : une moule de Zélande charnue à un prix attractif pour le bonheur des 2 millions de bradeux.