Calais : violences entre migrants et forces de l'ordre, 16 policiers blessés

Des violences entre migrants et forces de l'ordre à proximité de la "Jungle" de Calais ont fait seize blessés légers parmi les policiers dans la nuit de dimanche à lundi, a indiqué lundi la préfecture du Pas-de-Calais.

"Vers 23 heures hier soir, plusieurs groupes de migrants, jusqu'à 200 personnes, ont tenté de ralentir, voire de bloquer le trafic sur la rocade portuaire de Calais", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la préfecture. "Ces tentatives se sont poursuivis jusqu'à une heure du matin, nécessitant l'adaptation
d'un dispositif de sécurité, avec des migrants qui ont jeté divers objets sur la rocade
", a ajouté cette source, précisant que les CRS ont dû employer des gaz lacrymogènes pour repousser les migrants.

De source proche du dossier, un migrant érythréen a été légèrement blessé au visage vers 3h00, sans que l'on sache si cette blessure était liée aux violences de la nuit. Il a été transporté au CHR de Calais.

"C'est la première fois que c'est aussi violent"

Le calme est revenu vers 1 h du matin, a fait savoir la préfecture. Les blessures légères des policiers sont dues à des jets de pierre, selon la même source. Selon une source policière, les forces de l'ordre ont utilisé "presque 300 grenades" lacrymogènes. "C'est la première fois que c'est aussi violent et qu'on a malheureusement autant de collègues blessés", a indiqué Gilles Debove, responsable du syndicat SGP Police-Force Ouvrière dans le Calaisis.  "On est inquiet, si un jour on a une révolte au sein du camp, ça va être la folie", a-t-il poursuivi.

De très nombreux migrants, venus essentiellement d'Afrique de l'Est, du Moyen-Orient et d'Afghanistan, rallient Calais avant de tenter de passer en Grande-Bretagne qu'ils considèrent comme un eldorado. Quelque 6.000 d'entre eux sont comptabilisés dans la "Jungle", située à une heure à pied du centre de Calais.

Il est devenu extrêmement difficile pour les migrants de rejoindre l'Angleterre en passant par le site Eurotunnel ou par le port, à la suite d'importants travaux de sécurisation. "On ne peut plus passer en Angleterre", avait ainsi déclaré le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve le 5 novembre, alors que de nombreuses maraudes ont lieu dans le camp pour convaincre les migrants de ne pas essayer de traverser la Manche et d'accepter d'aller dans des "centres de répit" loin du Calaisis.

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