L’Euro 2016 draine avec lui supporters, footballeurs ou journalistes étrangers mais aussi des policiers. A Lille, six policiers allemands étaient parmi les supporters dimanche. Les fonctionnaires des 23 pays participants coordonnent leurs efforts en région parisienne.
Si les affrontements entre supporters ukrainiens et allemands de dimanche ont pu être rapidement calmés, c’est notamment grâce à la coordination entre les polices française, allemande et ukrainiennes.
Dans la nuée de supporters qui ont traversé les rues de Lille, six policiers allemands étaient présents, deux d’entre eux en civils.
« Nous sommes ici pour aider les autorités françaises on surveille qu’il n’y a pas des personnes à risque qui viendrait d’Allemagne et qui pourraient créer des troubles », explique l’un d’eux.
Six policiers allemands parmi les supporters
C’est parfois lui qui va à la rencontre des supporters, en prévention : « Je leur demande s’ils ont un problème quelconque que je peux résoudre ou si ils remarquent quelque chose de suspect ».Les informations recueillies en amont ou sur le terrain par les policiers des pays étrangers sont centralisées au centre de coopération policière internationale à Lognes, en région parisienne. 180 policiers issus des 23 pays étrangers participant à l’Euro y échangent toutes les informations sur les supporters à risques de leurs pays.
Coopération internationale
C’est dans ce centre que le risque que comporte chaque match est évalué.Finalement, la « fanwalk » qui fait défiler les supporters allemands à pieds entre le par Jean-Baptiste Lebas à Lille et le stade Pierre-Mauroy à Villeneuve d’Ascq s'est déroulée sans heurt.
Des heurts contenus
Un peu plus loin, entre la Grand-Place et la place Rihour, l’arrivée de la police calme immédiatement les hooligans qui commencent à lancer chaises et table de café. Un allemand est interpellé, deux ukrainiens blessés.
Avant cela, 25 supporters allemands défavorablement connus des services de police s’étaient vus interdits de rentrer à France, à la frontière belge.
Prochains matchs à risques
Dans le Nord et le Pas-de-Calais, le match Angleterre-Pays-de-Galle qui se déroulera jeudi était de longue date considéré comme un match à risques par les autorités. Depuis les affrontements entre les supporters russes et anglais à Marseille, la vigilance s’est accrue : l’équipe de Russie jouera à Lille mercredi, une vendetta n’est pas exclue.L’UEFA a fait savoir qu’en cas de nouvelles violences, les deux équipes seraient disqualifiées.