Le LOSC a continué ce vendredi soir sa dégringolade sous les yeux de son probable repreneur, l'homme d'affaires hispano-luxembourgeois Gérard Lopez. Victoire de Lyon 0-1.
Un but de Cornet dès la 3e minute a suffi aux Rhodaniens et a compromis d'entrée l'opération rachat, sur le terrain, du LOSC. La reprise du club, elle, est en très bonne voie puisque deux heures avant le début de la rencontre, Lopez avait annoncé via un communiqué avoir "adressé une offre ferme au président Michel Seydoux" pour le rachat du club nordiste. Une annonce qui n'a pas libéré les joueurs lillois, toujours aussi impuissants.
L'homme d'affaires, qui était accompagné de Marc Ingla et Luis Campos, pressentis pour devenir respectivement directeur général et directeur sportif du Losc, a pu mesurer l'ampleur de la tâche qui l'attendra s'il devient le président de Lille.
Lille, qui a joué presque toute la seconde période en infériorité numérique après l'exclusion de Sankharé, consécutive à un deuxième carton jaune en commettant une faute sur Gonalons (55), poursuit son début de saison catastrophique. Les Nordistes ont concédé leur neuvième défaite de la saison en treize rencontres, la quatrième à domicile, et restent scotchés à la 18e place avec seulement 10 points au compteur.
"On veut des Dogues, pas des chèvres"
Les supporteurs lillois, d'ordinaire très patients, ont laissé éclater leur colère en demandant la démission de l'entraîneur Frédéric Antonetti et en s'en prenant aux joueurs, notamment Amalfitano. En fin de rencontre, ils ont même brandi une banderole "On veut des Dogues, pas des chèvres".
Sur leur première accélération, les Lyonnais ont pris à défaut la défense lilloise et ont tué tout suspense en ouvrant le score par Cornet, servi par Ferri, qui avait préalablement éliminé Enyeama (0-1, 3).
Les réactions
Frédéric Antonetti (entraîneur du LOSC) : "On a fait une entame très difficile qui nous a plombés un peu plus. Après, face à une équipe lyonnaise qui maîtrise son sujet, il n'y a pas lieu de rougir. On a parfois fait jeu égal. Ce que je regrette c'est de recevoir des grosses équipes alors qu'on est dans la difficulté avec beaucoup de blessés. A 11 contre 10 et après avoir encaissé un but dès la 3e minute on aurait pu exploser, ça n'a pas été le cas. C'est dur, le contexte n'est pas facile, mais je répète que je suis persuadé que fin mars, le club aura un bien meilleur classement car il y a des motifs d'espoir.Il faut savoir traverser les situations difficiles. Les joueurs ont montré qu'ils ne lâchaient rien. Il faut se reposer sur ces signes positifs et prendre des points
dans les prochains matches. J'ai vu des garçons qui avaient envie de s'en sortir. Il faut répéter cela. (sur la colère des supporters) C'est normal que le public soit mécontent avec la situation que l'on vit. C'est un moment difficile du club. Je comprends qu'ils montrent leur mécontentement pour faire réagir l'équipe, mais on a besoin du public. A nous de faire en sorte que dans quatre mois le public ait changé de comportement. C'est la première fois en 25 ans que mon public demande ma démission. Il faut des coupables. Moi je fais mon travail..."
Sébastien Corchia (défenseur du LOSC): "On prend un but très tôt et on a essayé de revenir. On a vu des belles choses mais on est dans une situation difficile où rien ne nous sourit. Je pense notamment à la frappe d'Ibrahim (Amadou) sur le poteau à la fin. Il ne faut pas baisser la tête même si c'est dur et continuer à travailler pour redresser la barre absolument. (sur la colère des supporters) C'est à nous de faire en sorte qu'ils reviennent avec nous car on a besoin d'eux. Il y a deux solutions: soit on coule, soit on redresse la tête. Nous on n'a pas envie de couler."