Nieppe : deux policiers belges interpellés avec des migrants dans leur véhicule

Deux policiers belges ont été interpellés mardi soir à Nieppe (Nord) par la police française au volant d'un camion dans lequel se trouvaient une dizaine de migrants, a-t-on appris mercredi auprès de la préfecture du Nord.

Les deux policiers belges ont été conduits au commissariat de police d'Armentières pour y être entendus, a affirmé cette source, confirmant une information de M6. En outre, "treize migrants ont été conduits dans les locaux de la police aux frontières à Lille pour le traitement de la procédure : trois mineurs ont été placés en foyer et dix personnes majeures sont en retenue administrative pour examen de leur situation", a précisé la préfecture.

Les autorités françaises ont exprimé "leur plus vive réprobation à la suite de cette initiative qui n'est pas conforme aux pratiques habituelles de travail entre la France et la Belgique". Selon cette même source, "des échanges sont en cours entre les autorités des deux pays afin de poursuivre les bonnes relations et la coopération existantes, notamment dans le domaine de l'immigration".

"On a seulement donné un coup de main"

Selon la RTBF, il s'agit de deux policiers du commissariat d'Ypres. D'après leur hiérarchie et le Syndicat libre de la fonction publique de la police, ils ont été interrogés pendant trois à quatre heures au commissariat d’Armentières avant d’être relâchés au petit matin. Leur version est la suivante : les migrants auraient été retrouvé par un routier dans son camion, alors qu'il venait de franchir la frontière franco-belge. Les policiers, appelés sur place, les auraient conduit ensuite au commissariat d'Ypres pour les interroger. Et comme ces migrants souhaitaient gagner l'Angleterre, ils disent les avoir tout simplement raccompagnés à la frontière... et même au-delà.

"Normalement dans la procédure, lorsque l’on est inculpé on doit quand même savoir pourquoi", a déclaré à la RTBF Georges Aeck, le commissaire d'Ypres. "On n’a pas fait ça pour gagner de l’argent ; ce n’est pas du trafic de personnes. On a seulement donné un coup de main. On ne voulait pas les relâcher dans une ville où ils ne connaissent rien juste avant la nuit".
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