La baisse des APL ne profite pas plus aux bâilleurs sociaux qu'aux locataires. Forcés de baisser leur loyer pour compenser ces 5 euros, le manque à gagner risque de pénaliser les rénovations des logements sociaux.
Comme ailleurs en France, une soixantaine de personnes étaient dans la rue ce samedi 14 octobre pour manifester contre la baisse des APL de 5 euros mensuels.
Mais une fois n'est pas coutume, les locataires ont été rejoints par le bailleur social Caen la mer Habitat, qui gère 11.000 logements sociaux dans l'agglomération (pour 25.000 habitants)
Loyer moins cher, moins de rénovation
Car la mesure ne profite pas vraiment bailleurs sociaux, obligés de compenser cette baisse dans leur loyer. Et qui dit moins de recettes dit moins d'investissements.
L'impact qu'il va y avoir pour le locataire c'est dans l'avenir
"Les mesures qui sont prises, ça a un impact sur notre capacité d'investissement" assure son vice-président Michel Patard-Legendre, également maire d'Ifs. Dans le cas des logements sociaux, "c'est le bailleur social qui doit compenser la diminution de l'APL pour le locataire. L'impact qu'il va y avoir pour le locataire c'est dans l'avenir" puisque faute de rénovation, "tout naturellement les bâtiments vieillissent."
Malika Regaïa, de Confédération syndicale des familles du Calvados, est du même avis : "On est impactés dans une double-mesure : à la fois par la baisse des APL et par la baisse des loyers qui est censée compenser cette baisse des APL".