À Tarnac, en Corrèze, la coupe rase d’une hêtraie privée, bien que légale, a été interrompue par le PNR de Millevaches. Une centaine de personnes s’est mobilisée ce dimanche 18 décembre, pour tenter de démontrer la richesse de la biodiversité de cette parcelle de 6 hectares.
Collecter des traces… Trouver des habitats… Voir qu’un pic épeiche est passé par ici, qu’une martre niche là. C’est ce qu’ont tenté de faire près d’une centaine de personnes, ce dimanche 18 décembre, dans une hêtraie corrézienne, à Tarnac. Chaque trace d'animal est ainsi consignée dans l'espoir qu'elle serve la cause des défenseurs de la forêt : cela pour montrer la richesse de la biodiversité d’une parcelle de 6 hectares privée, où une coupe rase doit être entreprise.
Une coupe autorisée
Bien que située en zone Natura 2000, la coupe est légale, selon le Centre National de la Propriété Forestière (CNPF), puisqu’elle répond aux critères d’une futaie régulière.
"C'est dans la façon dont on fait ces actions de plantation, d'exploitations, de passages d'engins, que l'on fait attention à ne pas porter atteinte à l'environnement, donc il est tout à fait possible, dans une zone Natura 2000, de faire de la sylviculture, de produire du bois, et, entre autre, de faire de la sylviculture par futaie régulière ou par taillis", explique ainsi Pierre Beaudesson, directeur adjoint du Centre National de la Propriété Forestière de Nouvelle-Aquitaine.
Les défenseurs de la nature dénoncent, quant à eux, des dégâts infligés à la nature.
La démarche a été interrompue par le Parc Naturel Régional de Millevaches, qui souhaite préserver la zone, et discuter avec les propriétaires de l’utilité de la coupe.
Certaines des personnes présentes étaient d’ailleurs eux-mêmes propriétaires forestiers, et voulaient, au contraire d’une approche, selon eux, de profits, prôner une gestion raisonnée.
Les participants à ce rassemblement ont annoncé leur volonté de ne rien lâcher, redoutant de voir pousser une forêt de sapins Douglas à la place de la hêtraie.