C'est un coup dur pour les promoteurs de la LGV au-delà de Bordeaux et une première victoire pour cette association LGVEA qui ne veut pas de ce projet. Le tribunal administratif de Bordeaux a livré sa décision ce matin. Jurisprudence pour les autres ?
La LGV en direction de Toulouse n'est pas pour demain. A la vitesse où les recours voient le jour... Première étape ce matin pour l'association LGVEA ( Landes Graves Viticulture Environnement en Arruan). Elle a été entendue et suivie par le tribunal administratif de Bordeaux ce jeudi 29 juin. Il annule la Déclaration d'Utilité Publique ( DUP ) des aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux. En clair, le tribunal annule la DUP portant sur les 15 km entre Bordeaux st-Jean et St-Médard d'Eyrans, commune qui se situe sur le tracé, point de départ prévu du dédoublement des voies au sud de Bordeaux.Première victoire de l'association
Jean-Robert Thomas, à la tête de l'association LGVEA, s'attend à un appel de l'Etat mais mesure déjà le chemin parcouru.
C'est un premier pas important car on partait avec une commission d'enquête favorable au projet. Mais le rapporteur public avait déjà suivi début juin les arguments de l'association sur les faiblesses des études de rentabilité et le flou autour du financement.
L'association s'est d'abord impliquée dès les années 2000 sur le risque environnemental. Puis à argumenter sur "l'inutilité publique" du projet : problème de financement puisque le projet est au point 0 sur ce sujet, rentabilité économique peu crédible, et bien sûr le coût environnemental avec des passages en borde Garonne dans ds zones Natura 2000 sans compter les zones urbaines denses se trouvant sur le tracé.
La bataille judiciaire est sur les rails. D'autres associations ont engagé des recours sur tout le tracé, sur d'autres tronçons, des portes de Bordeaux au Lot-et-Garonne entre autre.