Ils sont 300 à vivre dans une usine désaffectée et insalubre sur les quais de Bordeaux, rive droite. 300 Sahraouis, demandeurs d'asile, qui seront bientôt expulsés de leur campement de fortune.
Non loin de la caserne des pompiers de la Benauge, sur la rive droite de Bordeaux, se dresse l'un des plus grands camps de Sahraouis de France.
Dans une ancienne usine chimique qui doit bientôt être dépolluée s'entassent dans des conditions d'insécurité et d'insalubrité extrêmes 300 personnes.
Un camp qui avait été victime d'un incendie en juin 2016, un feu dû à une installation électrique de fortune à l'image du reste des installations.
Ce sont des conditions précaires. (...) On peut dire que ce sont des conditions pathogènes, il n'y a même pas de toit, il y a un seul point d'eau "
explique Morgan Garcia, coordinateur mission squat à Médecins du Monde. " Il y a quelques toilettes qui ont été bricolées pour à peu près 300 personnes, on est en-deça des indicateurs prévus par le Haut Comissariat aux réfugiés des Nations Unies pour les camps de réfugiés " ajoute le jeune homme.
Pour Rosa Florent, déléguée régionale de la Ligue des Droits de l'Homme, il est aberrant de faire venir des migrants de Calais quand il y a déjà, en plus des 300 Sahraouis déjà présents, près de 700 personnes dans le dénuement le plus extrême à Bordeaux.
La Préfecture, de son côté, parle de situation complexe. Près de 60 places ont déjà été proposées aux Sahraouis à Pessac. Quant à l'examen des dossiers, la Préfecture reconnait que dans 80% des cas, les demandes d'asile sont refusées.