L'association Gramasa, groupe de recherches archéologiques sur le mur de l'Atlantique, cherche à percer tous les secrets de ces vestiges de béton de la seconde guerre mondiale. On en trouve une centaine sur le Bassin d'Arcachon. Ceux qui sont immergés constituent de magnifiques spots de plongée.
Sur les 15 000 blocs de béton qu'ont voulu construire les allemands pour se protéger d'un débarquement allié, une centaine l'ont été autour du Bassin entre 1943 et 1944.L'objectif de l'association Gramasa est de tous les répertorier, les étudier et d'organiser, à terme, un parcours touristique.
"On s'intéresse à la fois à l'aspect historique, au paysage, à la cartographie et à la biodiversité fixée sur ces ouvrages. Vous avez des patchworks multicolores d'anémones, de crustacés... ce sont de véritables récifs artificiels" nous explique Marc Mentel, le responsable scientifique des fouilles archéologiques sous-marines et président de l'association Gramasa.
Car si nombre de blockhaus sont visibles sur la plage ou dans la forêt, beaucoup reposent désormais sous l'eau, à plusieurs mètres de profondeur. Cette partie immergée réserve encore bien des surprises et est actuellement étudiée à la loupe.
L'association vient de publier un ouvrage sur un blockhaus immergé à vingt-huit mètres de profondeur au large du Cap Ferret, un site appelé "Hortense" bien connu des plongeurs.
Une cartographie des blockhaus immergés
L'association gramasa a ressorti de l'oubli des blockhaus allemands immergés dans le bassin d'Arcachon. Après les avoir étudiés, ces bénévoles éditent des cartes sous-marines détaillées.Guillaume Decaix et Jean-michel Litvine nous plongent dans cette histoire en compagnie de ces passionnés.