Les travailleurs saisonniers ont mené une opération escargot ce samedi 4 dans les Landes. Alors que la récolte du kiwi bat son plein à Peyrehorade, 2 associations dénoncent les mauvaises conditions d'accueil des saisonniers. Un problème récurrent, malgré les efforts de la commune landaise.
Chaque année, le problème refait surface dans les Landes. Pendant la récolte du kiwi, des centaines de travailleurs viennent s'installer dans les alentours de Peyrehorade. Des saisonniers venus de France, mais surtout d'Espagne, d'Italie, du Portugal et de Bulgarie.
300 à 400 personnes venues dans un seul but : tenter de décrocher quelques jours de travail. Mais leurs conditions d'accueil sont déplorables. Ce samedi, accompagnés par deux associations, quelques uns ont mené une opération escargot à Peyrehorade pour demander à la mairie de faire un effort.
"Il n'y a pas de douches, pas de toilettes, la police munipale passe pour leur dire d'évacuer", dénonce Clément David, membre de l'association logements éphémères et mobiles.
Tous les ans, le problème se pose. Cette année, quelques sanitaires financés par les collectivités locales ont été installée. Mais c'est insuffisant face aux centaines de saisonniers présents. "C'est une vraie nécessité", déclare Pierre Ducarre, président de la Communauté de commynes d'Orthe et d'Arrigans.
Par cette manifestation, les associations espèrent alerter au-delà des frontières landaises. Car le problème se pose ailleurs : "Je pense que ce qu'il se passe à Peyrehorade est intéressant au niveau national. Il y a beaucoup d'endroits où les saisonniers sont très mal accueillis", estime Emmanuel Klein, porte-parole du Droit au logement Sud-ouest.On a un devoir moral. Quel que soit le rythme de vie ou le choix de vie des gens, on a un devoir moral de les accueillir.
La vallée de l'Adour deviendra-t-elle un exemple en terme d'accueil des saisonniers ? Un problème qui concerne les nombreuses zones agricoles et touristiques du Sud-Ouest qui ont besoin de ces milliers de travailleurs précaires.
► Revoir le reportage de Cendrine Albo et Christel Arfel :