Six ans après sa mise en service, l'A65 devient rentable malgré une faible fréquentation. La recette miracle : un contexte économique propice, des poids lourds contraints d'emprunter l'A65, et un emprunt de 900 millions d'euros.
L'avenir était incertain pour l'A65 Pau-Langon. Mis en service il y a déjà 6 ans, l'axe routier reliant le Béarn à la Gironde commence à devenir rentable pour son concessionnaire, la société A'liénor, dont le groupe Eiffage est actionnaire majoritaire.
Et ce, malgré un faible trafic. En effet, en raison d'un péage au prix très élevé (22,6 euros pour une voiture de particulier sur le trajet Langon-Pau), les automobilistes évitent l'A65. Tout comme les poids lourds, qui roulaient de préférence sur la N524 et les routes départementales afin d'éviter les péages.
#Capital l'autoroute A65 encombrée !! pic.twitter.com/Axv3c0OrNO
— Bibi (@timolokoi) 26 mars 2017
Mais comment allier rentabilité avec faible rentrée d'argent due au peu d'usager, doublée d'un emprunt colossal à rembourser ?
Pour commencer, des arrêtés préfectoraux ont été pris afin de contraindre les poids lourds à emprunter l'A65. Résultat : un petit coup de pouce permettant d'afficher des résultats positifs, "+4,9% par rapport à 2015", selon Olivier de Guinaumont, PDG d'A'liénor.
Accompagnant cette hausse du trafic, un contexte économique favorable pour l'entreprise. Grâce à une faible croissance économique, A'liénor a pu renégocier à la baisse les taux d'intérêts auxquels elle avait souscrit un emprunt de près de 900 millions d'euros, selon le journal Sud ouest.
Sans cela, impossible de négocier un déficit qui pourrait coûter cher aux contribuables. En effet, selon le magazine Capital, le contrat qui lie le constructeur aux pouvoirs publics stipule que si l'autoroute n'est pas rentable, ce serait l'Etat qui le dédommagerait.
► Revoir les explications de Candice Olivari :