À Châtellerault, plus d'un local commercial sur cinq est inoccupé selon une étude officielle

Le gouvernement présente ce jeudi une série de mesures pour lutter contre la "dévitalisation commerciale" des centres-villes, où les fermetures de magasins se multiplient. Un phénomène qui frappe particulièrement les villes moyennes comme Châtellerault (Vienne). 

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À Châtellerault, 22,5 % des locaux commerciaux ont baissé le rideau. C'est ce qui ressort d'une étude officielle de l'Inspection générale des Finances et du Conseil général de l'environnement et du développement durable présentée aujourd'hui par le gouvernement qui annonce une série de mesures pour lutter contre la dévitalisation commerciale des centre-villes.

Les villes moyennes les plus touchées

La sous-préfecture de la Vienne est l'une des villes les plus touchées par ce phénomène mais elle n'est pas la seule. Béziers (24,4% de vacance),  Forbach (21,9%), Saint-Brieuc (18,9%) ou encore Montélimar (18,4%) sont également concernées. Car ce sont principalement dans les villes moyennes que les fermetures de magasins sont les plus nombreuses : le taux de vacance, c'est-à-dire des locaux commerciaux qui ne trouvent pas preneur, y dépasse les 10% dans 55% d'entre elles. 
Pour autant, le phénomène de dévitalisation commerciale est global. 87% des centres-villes français ont en effet vu leur taux de vacance commerciale augmenter entre 2001 et 2015.

Différents facteurs sont en cause : ils sont liés d'une part à l'attractivité générale des villes (perte de population, tissu économique fragile, accessibilité...), mais aussi à la "structuration" du tissu commercial (notamment la prédominance des parcs d'activités commerciaux en périphérie, qui concurrencent les petits commerces des centres), et à des problématiques fiscales ou immobilières (loyers, taxes...).

Plan gouvernemental

Inquiète de ce phénomène, la secrétaire d'Etat au Commerce et ancienne députée de la Charente, Martine Pinville, et les ministres du Logement, Emmanuelle Cosse, et de l'Aménagement du territoire, Jean-Michel Baylet, avaient mis en place en février une mission pour revitaliser les commerces de centres-villes. Cette dernière a rassemblé dans un rapport 16 propositions pour notamment réformer
le cadre réglementaire de l'urbanisme commercial, ou mieux coordonner les actions publiques et privées afin de redynamiser les centres-villes.

Celles-ci doivent être remises ce jeudi à Mme Pinville, qui annoncera lesquelles ont été retenues par le gouvernement. La secrétaire d'Etat doit d'ores et déjà réunir fin novembre une commission de concertation du commerce, dont une thématique sera consacrée aux centres-villes. Des Etats généraux du développement des centres-villes devraient également avoir lieu début 2017.
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