Cas de tuberculose dans la Vienne : une lettre ouverte demande un dépistage plus large

Tom est décédé de la tuberculose en avril dernier. Ses parents viennent de rédiger une lettre ouverte à l’Agence Régionale de Santé, afin que toutes les personnes adultes et enfants en contact avec leur fils et les autres personnes infectées soient dépistées. Dans un communiqué, l'ARS répond.

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Cette lettre ouverte est celle de parents anéantis. Leur petit garçon Tom est décédé d’une méningo-encéphalite d’origine tuberculeuse en avril dernier. Il était scolarisé dans une école de Smarves, dans la Vienne. Ce courrier rappelle les longues recherches pour déterminer l’origine de la contamination, les dépistages qui ont suivi, et les questions et les incompréhensions qui demeurent. Une lettre que vous pouvez retrouver dans son intégralité ici : 

Lettre ouverte d'une maman et d'un papa

L'Agence Régionale de Santé (ARS) est mise en cause : pour la famille de Tom, trop de questions restent sans réponse. Outré par la tournure que prend cette tragédie, Maitre Menegaire, avocat au barreau de Poitiers, a aidé bénévolement à rédiger ce courrier. Selon lui, "on sait qu’on a une enseignante qui a été malade. On sait que cette enseignante, dans sa classe, on a plusieurs enfants qui sont contaminés. On sait qu’elle a fait des replacements à Châtellerault dans 7 écoles. Et on a contrôlé, sur 17 classes, quatre classes simplement. Quelle est la raison scientifique qui justifierait ce choix ?"

On ne dépiste pas forcément tout le monde

Contactée par téléphone, le Docteur Martine Vivier Darrigiel, médecin de l'ARS, donne une explication scientifique plutôt concise : "ça a été fait de façon rigoureuse. Cette sélection des contacts ne se fait pas arbitrairement. Effectivement, on ne dépiste pas forcément tout le monde, on dépiste les cas qui sont véritablement des cas contacts."

Pourtant, plusieurs adultes et élèves, listés par la mairie et l'école à la demande du Centre de lutte antituberculeux (CLAT), ne sont toujours pas dépistés. Les parents d'élèves n’y voit rien de rassurant.
Parmi eux, Rachel Moigner, mère d'élève scolarisé à Smarves : "Il y a quand même eu un décès, ce n’est pas rien. Les enfants aussi, maintenant leur quotidien est rythmé par ‘tuberculose’, ‘dépistage’, ils n’entendent parler que de ça à l’école.  Je pense que maintenant c’est important qu’ils dépistent tout le monde, et qu’enfin on puisse avoir des réponses à nos interrogations" 

Cette absence de communication, de transparente - de vérité selon certains - est regrettée par tous. D'autant que la rentrée scolaire approche.
Un reportage de L. Cecconi, F. Bombard et B. Biraud avec les interviews de Me Jean-Charles Menegaire, avocat bénévole, du Docteur Martine Vivier- Darrigol, médecin de l’ARS et de Rachel Moigner, mère d’élève à Smarves et de Philippe Barrault, maire de Smarves

 

Communiqué de l'Agence Régionale de Santé

Ce mercredi 30 août, l'ARS a fait le point dans un communiqué intitulé "Dépistage anti-tuberculeux en Vienne : point de situation et évolution des actions de prévention"
Dans ce communiqué, l'ARS confirme qu'à Smarves, "le dépistage mis en place a permis de détecter 4 cas de tuberculose chez des enfants qui ont pu bénéficier d'une prise en charge précoce". Et de rappeler les critères de sélection des personnes dépistées : "toutes les personnes ayant eu un contact très rapproché (moins d’un mètre) et très prolongé (40 heures cumulées durant 3 mois) avec l’enfant décédé. Cette phase de dépistage a concerné, dans un premier temps, 96 enfants et 47 adultes de l’école de Smarves entre le 9 et 18 mai 2017."
L'ARS explique également qu'un cas d'infection tuberculeuse latente a été détecté chez une enseignante : cette personne est porteuse du germe mais elle n'est pas contagieuse.

Concernant le dépistage réalisé dans le Châtelleraudais, après qu'une enseignante s'est signalée auprès du CLAT en juin dernier, "le dépistage a permis de détecter un cas de tuberculose chez un enfant, actuellement pris en charge".

Enfin, ce communiqué indique qu'"une extension du périmètre de la campagne de dépistage [est] programmée (...) notamment à Smarves et dans les écoles fréquentées par l'enseignante et dans son environnement." L'ARS précise que cela se fait "à titre préventif". Des réunions d'information (comme celles qui se sont tenues en juin dans toutes les écoles concernées) "seront programmées dans les écoles concernées par ce dépistage dès la rentrée".

Sur son site internet, l'Agence Régionale de Santé a également publié un document intitulé Questions-réponses sur la tuberculose. Vous trouverez des réponses aux questions suivantes (et à plusieurs autres) : "Qu’est-ce que la tuberculose ?" "Quels sont les symptômes de la tuberculose ?" "Qu’est-ce qu’une infection tuberculeuse latente ou IT ?" "Toutes les personnes ayant fréquenté la personne contagieuse doivent-elles être considérées comme des personnes à risque et bénéficier d’un dépistage ?". N'hésitez pas à consulter ce document pous plus de précisions sur la maladie, son dépistage et sa prise en charge.
 

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