Le magazine américain, Forbes, publie sur son site Internet, un article touristique dédié à la ville de Poitiers, intitulé "24 heures pétillantes au coeur de Poitiers la bouillonnante". L'auteur note que le dynamisme étudiant fait du chef lieu de la Vienne une ville "moins guindée que Bordeaux".
Une ville "moins agitée que Paris", "moins guindée que Bordeaux", et "avec une fierté locale bien plus homogène qu'à Marseille"... N'en rajoutez plus, les compliments du magazine Forbes à l'égard de Poitiers, cette semaine, se révèlent juste élogieux.
L'auteur de l'article, Tom Mullen, collaborateur du magazine et basé à Bordeaux, écrit généralement sur le vin, les modes de vie, la cuisine. Là, sur le site Internet du journal, il fait le récit de 24 heures passées à Poitiers. Il livre ses impressions et décrit ses pérégrinations dans la vieille ville.
Sur son blog, "Vino Voices", Tom Mullen raconte que son séjour en terres pictaves est né d'une envie de "quitter la ville" et de s'intéresser à une cité "toujours aussi marquée par l'histoire et ses intrigues".Powering On Foot Around Poitiers....https://t.co/c7QJMmineM
— T. Mullen (@tjlmullen) 26 septembre 2017
A son arrivée, il remarque qu'il y a "beaucoup à voir". Mais notre confrère préfère suivre un précepte très français : "d'abord, déjeuner".
Le voilà au Comptoir à moustaches dont il a visiblement apprécié la brandade de morue et sa roquette. A une table toute proche, il observe un groupe d'étudiants attablés autour d'un hamburger. Il remarque d'emblée leurs manières "bien élevées" et, non sans une touche d'humour, cette façon si française de découper le burger avec "couteau et fourchette". Ce qui, souvent pour un anglo-saxon, rélève de l'hérésie. Un hamburger se mange à pleine main!
Au fil des rues, notre confrère loue "le mélange entre modernité et mémoire des gloires médiévales" passées qui fait de la ville "un havre attractif pour les étudiants".24 heures à Poitiers peuvent redéclencher ce goût en chacun d'explorer le présent, parfois au mieux, en interrogeant le passé (T. Mullan)
L'histoire et ses intrigues
On le suit sur le plateau faire du lèche-vitrine et s'émerveiller des indications fléchées et minutées pour se rendre d'un point à une autre du centre. A chaque fois, on perçoit son plaisir à associer les lieux avec un pan de l'histoire : le palais de justice, ancien palais des ducs d'Aquitaine, centre de pouvoir pour Aliénor et son mari, le roi Henri de Plantagenêt, au milieu du XIIème siècle, par exemple.
Puis, les maisons à colombages de la rue des Vieilles Boucheries et de la rue de la Chaîne et ce petit détail de l'histoire à nouveau qui rappelle qu'en dépit d'une décision royale interdisant les constructions (très populaires) en bois dans la ville, "l'utilisation de la technique se poursuivit".
Sa visite se poursuit par la miniature de la statue de la Liberté et du quartier aux rues sinueuses et pentues et "plus brut de décoffrage", jusqu'au jardin des plantes où il loue "les fleurs du monde entier" qui y sont rassemblées.
Puis, il recommande de poursuivre en direction de la cathédrale Saint-Pierre où vous ne manquerez pas d'être "impressionné" par les dimensions de l'édifice.
Il évoque aussi ses découvertes au Musée Sainte-Croix et cette "statute multicolore d'un dragon datant de 1677" qui pourrait tout aussi bien "se révéler une oeuvre moderne d'un Tim Burton".
A l'heure de l'apéritif, notre confrère s'est installé Grand Rue, au bar à tapas Rocinante et a engagé la conversation avec la patronne.
Pour son dîner, il a retenu "Le Clain D’oeil", "ouvert il y a seulement quatre mois". Une belle surprise, visiblement. Tom Mullen loue la cuisine du chef Julien Rojas et son parcours de cuisinier entre Paris, l'Australie, l'île de la Réunion et Londres.
Pour lui, un constat s'impose : "24 heures à Poitiers peuvent redéclencher ce goût en chacun d'explorer le présent, parfois au mieux, en interrogeant le passé"