Pour Abdelghani Merah, son frère Mohamed a été “téléguidé” par Abdelkader

L'aîné de la fratrie a témoigné à charge lundi au procès de son frère Abdelkader. Le guide de Mohamed Merah selon Abdelghani Merah.

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S’il en était encore besoin, le témoignage, ce lundi après-midi en ouverture de la troisième semaine du procès Merah, du frère aîné Abdelghani a fini de décrire une famille explosée entre la délinquance, l’islam radical et la violence, permanente.

Surtout, Abdelghani, sans surprise, a décrit son frère Abdelkader comme un homme violent, un “dictateur” au sein de la famille et un prédicateur religieux.

Qu’il sorte ou qu’il reste en prison, Abdelkader Merah reste un danger” (Abdelghani Merah)


Premier des sept membres de la famille attendus à la barre cette semaine pour témoigner, Abdelghani Merah a “chargé” son frère Abdelkader.

S’exprimant lentement, Abdelghani, qui s’est présenté comme SDF et sans profession, parle ainsi des membres de sa propre famille : “Mohamed Merah, Aïcha Merah, Abdelkader Merah, etc..” Il ne dit jamais “mon frère, ma soeur”. Comme un symbole : “Après les crimes de sang, ce ne sont plus mes frères, je ne peux plus tolérer leurs crimes”.

Son audition a été retardée de plusieurs heures après celle de l’ancien patron du renseignement toulousain, longuement entendu notamment sur ses révélations concernant l’identification de Mohamed Merah dès le 15 mars, soit 4 jours avant l’attaque de l’école juive.

Dans la salle d’audience, les deux frères “ennemis” se sont regardés sans échanger le moindre mot. Abdelghani a commencé en égrenant les noms des victimes de son frère Mohamed et en renouvelant ses condoléances aux familles.

Il a redit, comme il l’a fait à de nombreuses reprises dans les médias comme dans son livre, que son frère Abdelkader était un être violent, un religieux qui ne reconnaissait pas la République, les lois françaises et l’Education nationale”. Et qui surtout exerçait une influence sur son jeune frère.

“Quand il a vu Abdelkader faire de la moto, explique Abdelghani, Mohamed a voulu le dépasser en pilotage moto, quand il l’a vu devenir délinquant, il a voulu le dépasser, quand il l’a vu entrer dans l’islam radical, dans le salafisme, il a aussi voulu le dépasser”.
 

Mon intime conviction, termine-t-il : si Mohamed Merah a touché des enfants, c’est qu’il a été téléguidé par Abdelkader Merah. Je n’ai aucun élément pour le prouver mais c’est mon sentiment profond”.


“Est-ce que vous n’en rajoutez pas un peu ?” lui demande cependant l’avocate générale lui rappelant des déclarations spontanées, notamment le viol d’Abdelkader enfant par un oncle (avant la naissance de Mohamed Merah) ou les motivations antisémites de l’agression au couteau d’Abdelghani par Abdelkader (en raison de sa femme d’origine juive). Pour l’avocate générale, ces propos, contestés par les autres parties, “affaiblissent” la parole du frère aîné. Mais à l’audience, Abdelghani a réitéré ses propos.
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