La destruction des bâtiments de l'usine Pechiney de Tarascon

Les bâtiments industriels de l'ancienne usine Péchiney sont en cours de démolition. Depuis 2003, une bonne partie d'entre eux étaient désaffectés. Le groupe Rio Tinto et la ville sont tombés d'accord pour s'en débarrasser et redonner un nouveau visage à la commune

L'avancement du chantier, débuté en janvier, est désormais bien visible, même depuis l'extérieur du site.
Six bâtiments de l'ancienne usine de fonte d'aluminium de Pechiney, fermée en 2003, ont déjà été rasés.Il en reste encore deux.
Propriétaire de cet héritage industriel encombrant, le groupe Rio Tinto a investi plus de 3 millions d'euros pour sa "déconstruction", et sa dépollution…

Construite à la fin des années 20, l'usine d'aluminium a longtemps fait la fierté, et la richesse, de Tarascon sur Ariège.
Depuis le départ de Péchiney, il y a 13 ans, une partie de l'activité a été vendue et perdure avec quelques dizaines de salariés. Mais par la force des choses, la ville tourne aujourd'hui le dos à son passé industriel.

Aménagement environnemental, mise en valeur de son patrimoine,Tarascon-sur-Ariège va de son côté investir 1 million et demi d'euros pour donner à l'ancien complexe Péchiney un tout nouveau visage.

Vidéo : le reportage de Laurent Winsback et Pascal Dussol

Destruction des bâtiments Pechiney à Tarascon




L'industrie et l'aluminium en Ariège depuis 1906
En 1906, Aristide Bergès et son fils Georges décident d'utiliser l'eau qui descen dans la vallée comme énergie nécessaire pour faire tourner les machines. La force hydroélectrique permettra l'industrialisation. Dès 1908, les premières usines ariégeoises d'Auzat apparaissent et produiront rapidement 660 tonnes d'aluminium par an.
Quelques années plus tard, c'est le site de Sabart qui est construit à Tarascon. La population autour des sites devient cosmopolite. Les ouvriers viennent d'Italie, d'Espagne, du maghreb.
Les craintes d'un nouveau conflit mondial en 1935 poussent les industriels à produire davantage d'aluminium et les usines ariégeoises ne cessent pas de voir augmenter leur production. 
Auzat passera à 330 000 tonnes par an en 1970. Mais c'est pourtant dans cette période que la situation se dégrade. La France subit le choc pétrolier.
En 1982, la nationalisation permet de supporter le choc mais rien n'est plus comme avant.
En 1995, retour à la privatisation qui aura pour conséquence quelques années plus tard en 2003 la fermeture de l'usine d'Auzat.

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