Connaissez-vous la Formule E, comme électrique ? La discipline a un championnat du monde depuis 3 ans. Parmi la dizaine de constructeurs en lice, le monégasque Venturi Formula E, dont l’un des pilotes officiels est le gardois Stéphane Sarrazin. Le voici chez lui, au pôle mécanique d'Alès.
Moins polluante
Au pôle mécanique d’Alès, Stéphane Sarrazin ne remplit pas sa voiture de compétition d’essence mais de kilowatts. Le pilote gardois a fait le choix de la Formule E, électrique, moins polluante et bien différente de la Formule 1 : « C’est quand même moins performant que la Formule 1 bien évidemment, il y a moins de puissance. Mais on roule sur des circuits en ville, dans les plus grandes villes au monde. Donc des circuits très étroits, plus courts que les circuits habituels et la vitesse maximale n’est pas très élevée. Environ 200-220km/ heure mais en ville », explique-t-il.Sur le circuit alésien, Stéphane Sarrazin s’entraîne sur sa voiture au moteur silencieux.
« C’est sympa de faire partie du développement, estime-t-il. Je suis arrivé au tout début du championnat. L’année dernière, on a déjà fait un grand pas, on a progressé au niveau de tous les systèmes. On roule plus vite en économisant encore plus d’énergie, en consommant moins. Là, cette année on développe encore la nouvelle boîte de vitesse pour l’année prochaine. »
A ses côtés, une partie du team, ingénieur, mécano, procèdent à une série de tests en vue du championnat du monde débuté à Hong Kong en mai dernier. L'état d'esprit de la Formule E est quasi à l'opposé de la Formule 1.
Plus proche du public
« La Formula E est un sport en ville, plus proche du public, qui montre que la compétition n’est pas forcément que liée à l’argent, précise Frank Baldet, directeur technique de l’écurie Venturi Formula E. Il faut aussi maîtriser les budgets donc tout est fait pour montrer que l’électricité va dans le sens de la protection de l’environnement mais aussi d’un contrôle des coûts »,Sur dix écuries en lice au championnat du monde de Formula E, 90 pour cent sont de grands constructeurs. Prochaine étape pour le team : Le Mexique. L'an dernier, l'alésien Stéphane Sarrazin terminait en sixième position.