7 personnes ont été interpellées entre Nîmes et le Vaucluse mardi, pour contrebande de cigarettes avec Andorre. La gendarmerie et les Douanes ont ainsi bouclé 2 ans d'enquête et démantelé un vaste réseau organisé qui porte sur un trafic estimé de 40.000 cartouches, soit plus de 2,8 millions d'euros.
Plusieurs mois d'enquête entre Nîmes et Andorre
Depuis deux ans, une équipe de malfaiteurs organisait plusieurs fois par semaine des voyages au départ de
Nîmes vers l’Andorre afin d’alimenter en cigarettes de contrebande des épiceries de nuit du Gard et du
Vaucluse.
Trois ou quatre individus se déplaçaient à deux véhicules jusqu’à la frontière de la principauté, soit française,
soit espagnole, avant de se rendre à pied en Andorre à travers les sentiers des Pyrénées.
Après avoir acheté plusieurs centaines de cartouches, ils repartaient dans les montagnes par le même chemin,
en transportant à dos d’homme la marchandise prohibée.
Ils rentraient ensuite sur Nîmes en véhicule avec les cartouches de cigarettes.
L’enquête conduite depuis le mois de février par les gendarmes du Gard, notamment ceux de la brigade
de recherches de Nîmes et les personnels du Groupe d’Intervention Régionale (GIR) de Montpellier, en étroite collaboration avec les services des douanes de l’Ariège et des Pyrénées-Orientales, ainsi qu’avec la police andorrane, a permis d’identifier 7 auteurs présumé de ce trafic.
7 arrestations de contrebandiers en flagrant délit et 2 ans de trafic
Mardi, alors qu’ils rentrent vers Nîmes, trois protagonistes sont interpellés tandis que simultanément, les quatre autres le sont à leur domicile.
Dans un des deux véhicules, 171 cartouches de cigarettes sont découvertes.
Les perquisitions conduites ensuite aux domiciles ont permis de retrouver 20 autres cartouches ainsi que 5.900 euros en numéraire, saisis au titre des avoirs criminels.
A l’issue de l’ensemble des auditions, la quantité de cigarettes de contrebande a été évaluée à 8 tonnes, soit 40.000 cartouches, pour un préjudice estimé à plus de 2 800 000 €, sur la base d’un prix de 70 € la cartouche.
Trois individus ont été mis en examen, le chef de réseau, un Nîmois de 41 ans a été incarcéré et les deux
autres ont été placés sous contrôle judiciaire.
L’enquête, sous commission rogatoire ouverte au parquet de Nîmes, pour importation en contrebande de
marchandise prohibée et pour détention de tabac manufacturé sans document justificatif régulier, se
poursuit.